Marie-Lise Pilote se retire-t-elle du showbiz québécois? L'ex-membre du Groupe Sanguin jure que non. Pourtant, elle vient de renoncer à l'animation de Ma maison Rona, la populaire téléréalité de TVA qu'elle chauffait depuis sept ans.

Son dernier spectacle d'humoriste, Toute la vérité, où elle avait rangé au placard ses personnages dont la célèbre «Méchante», remonte à septembre 1997. Son dernier film? L'homme idéal de George Mihalka, sorti à l'automne 1996. Et à la télé, Marie-Lise Pilote a quitté la sitcom Histoires de filles en 2004. Elle y a incarné Véronique Perron pendant quatre ans.

Bref, tous les signes pointent vers un retrait complet des feux de la rampe, non? «Je l'ai été depuis l'âge de 18 ans. Je vais y retourner si je sens que c'est ma place. Je travaille sur deux concepts de séries télé. Mais je n'ai pas un grand besoin de... je n'ai pas un gros ego. Ma maison Rona m'a fait travailler sur mon humilité. Les vedettes de l'émission, ce sont les couples. Pas moi. J'ai réalisé que ce n'est pas d'être au premier plan qui me rendait heureuse. C'était plutôt de créer», explique Marie-Lise Pilote en entrevue téléphonique.

Présentement, c'est sa collection d'accessoires et de vêtements de construction pour femmes - Pilote et filles - qui l'allume. «J'ai tellement de fun à faire ça», s'enthousiasme l'humoriste passionnée d'arts visuels.

Disponible depuis un an notamment chez Rona et Réno-Dépôt, la collection Pilote et filles comprend des gants de travail aux coloris féminins, des bandanas à motifs floraux, des boîtes à lunch roses, des chemises à carreaux cintrées, des poches à outils avec des touches de lilas et des lunettes de construction spécialement confectionnées pour les passionnées du marteau et de la scie mécanique.

«J'avais l'impression d'avoir fait le tour de Ma maison Rona. Je n'ai pas attendu avant d'être écoeurée. J'ai adoré faire ça et j'y ai même rencontré mon chum Daniel (Harvey, le producteur). Mais Ma maison Rona ne mourra pas si je ne suis plus là. Il n'y a personne d'irremplaçable», détaille Marie-Lise Pilote, très zen, très calme.

L'ex-animatrice a communiqué sa décision aux producteurs de Zone 3 le vendredi 2 octobre. «C'est très intègre de sa part. Après sept ans, elle sentait qu'elle serait embarquée sur le pilote automatique», note Michel Bissonnette, une des têtes dirigeantes de Zone 3.

TVA n'a pas encore confirmé le retour de la huitième année de cette téléréalité, toujours programmée au printemps et qui décroche son million de fidèles saison après saison. «Mais ça se présente bien», note la porte-parole du vrai réseau, Nicole Tardif. Et la recherche d'un nouveau pilote est déjà démarrée.

La course folle du privé

Vos rejetons se rongent nerveusement les ongles en potassant leurs examens d'admission d'une prestigieuse école secondaire privée? Prenez une grande respiration et regardez en famille le documentaire Les enfants du palmarès, que diffuse Canal D ce dimanche à 19 h.

Premier constat: les parents craignent encore l'école publique comme un cas de peste bubonique. Une vraie psychose. Le public, c'est la drogue, le décrochage, le taxage. Le privé, c'est l'uniforme, la discipline, le prestige.

Et c'est assez hallucinant d'assister aux étapes de préparation (cours de rattrapage, séances de motivation, trucs pour relaxer) que subissent les petits cobayes dans le but d'entrer à Brébeuf, Notre-Dame ou Jean-Eudes. À la fin d'une visite à l'Académie Michèle-Provost, la maman d'un écolier fond en larmes sur le parvis, soulagée que fiston ait été «accepté» dans une école aussi belle, aussi jolie. Ouf.

La documentariste Marie-Josée Cardinal montre aussi l'arsenal de méthodes de séduction déployé par ces institutions bien cotées au palmarès de L'actualité: équipements sportifs, iMac neufs, labos de science, cours de musique, etc. «Je pense que j'aurais été médecin si j'avais eu tout ça», remarque le papa d'une des élèves filmée pour le documentaire.

Après une énième journée «portes ouvertes», une mère constatera un gros changement de comportement chez son garçon. «C'est la première fois que je vois qu'il craque», glisse-t-elle à la caméra. Cette course folle à la sélection s'étire un brin en longueur, mais vaut vraiment la peine d'être visionnée.

Gros lundi soir

Encore une kyrielle d'émissions millionnaires lundi soir: La classe de 5e (1 297 000), Yamaska (1 199 000), L'auberge du chien noir (1 051 000), Les Parent (1 225 000) et Lance et compte: le grand duel (1 425 000).

Dans La galère, qui a été regardée par 866 000 fans, non, la petite Fred - la fille de Claude et Antoine - n'a pas tenté de se suicider. Je n'aurais jamais dévoilé un punch aussi dramatique, comme me l'ont reproché certains lecteurs la semaine dernière (il est vrai que la photo et le titre de l'article: Drame dans La galère ont pu porter à confusion). L'écolière pratique plutôt l'automutilation, un sujet délicat que l'auteure Renée-Claude Brazeau approfondira dans les prochains épisodes.

 

Photo: Martin Chamberland, archives La Presse

Après sept saisons à la barre de la téléréalité Ma maison Rona, Marie-Lise Pilote avoue avoir fait le tour du jardin.