La série Belle-Baie, dont la deuxième saison lève l'ancre lundi à 21 h, ne manque pas de qualités. Privilégiant une approche classique, la réalisatrice Renée Blanchar filme avec beaucoup de tendresse son Acadie natale, où le temps s'écoule doucement, au rythme des clapotis de l'océan, en sirotant un bon café Au Poisson doré.

Et en plus de Pascale Bussières (Margot), Jean-François Pichette (Max), Micheline Lanctôt (Glenda) et Maude Guérin (Ginette), la suite Belle-Baie, qui a coûté près de 5 millions à mettre à la mer, accueille Gabriel Arcand, Geneviève Brouillette, Emmanuel Bilodeau et Paul Doucet. Une distribution solide qui, malheureusement, se décarcasse avec des textes faiblards et encore trop didactiques.

L'an dernier, les colorés personnages de Belle-Baie parlaient comme dans un manuel gouvernemental expliquant la dynamique des régions aux citadins. Cette année, c'est moins prononcé, même si certaines répliques frôlent la caricature. Par exemple, à propos de l'engagement social des habitants dans les bourgades éloignées, l'excentrique Ginette, Gigi pour les intimes, lâchera: «C'est pas à la retraite que je veux me rendre disponible à la communauté, c'est maintenant.»

Abordant le thème récurrent des régions qui se vident, Max Mallet soulignera: «Ce qu'on veut, c'est faire progresser la région pour améliorer notre sort et que nos jeunes restent.» Puis, discutant des travailleurs saisonniers du crabe qui songent à retourner sur les bancs d'école, Margot se désolera: «Ça ne donne rien au monde de se former si le salaire ne vient pas avec.»

Tout ça sonne un brin pédagogique, non? Voilà le problème de Belle-Baie. Les messages à caractère sociaux passent sans trop de subtilité, comme si l'émission bénéficiait d'un programme d'aide du gouvernement du Nouveau-Brunswick qui les force à inclure des portions de dialogues préformatés. Chacun des épisodes de Belle-Baie porte aussi un titre académique comme «Le pouvoir d'agir» ou «Exercer son droit».

Diffusée au printemps 2008, la première saison de Belle-Baie a attiré plus de 594 000 curieux. La deuxième tranche s'amorce avec la course à la mairie de Belle-Baie, où s'affronteront Max, Ginette et Gérard. Écartelée entre sa meilleure amie et son copain, Margot ne saura plus trop où donner de la guenille.

Le slogan de la campagne de Max? «Votez Max Mallet, le bon gars pour défendre vos intérêts.» À partir du 13 avril, Radio-Canada diffusera deux épisodes de Belle-Baie par soir, dans les cases vacantes des Boys et de Tout sur moi.

La SRC a déjà commandé une troisième saison pour le printemps 2010.

TVA repêche Badouri

Rachid Badouri concocte une émission hebdomadaire top secrète qui sera diffusée sur les ondes de TVA à l'automne. Son titre: Peut contenir des Rachid. Oui, comme dans l'avertissement «peut contenir des arachides». Un calembour taillé sur mesure pour la rubrique du collègue Ronald King, qui prend un malin plaisir à relever les mauvais jeux de mots.

Ça ressemblera à quoi? Mystère. Rachid Badouri n'a pas rappelé La Presse hier. Selon les informations qui ont filtré, Peut contenir des Rachid s'apparente à Punk'd d'Ashton Kutcher et Les gags de Juste pour rire. Le tout, selon TVA, parsemé de rires et de suspense.

Dimanche à la télé

Guy A. Lepage accueille le président du comité olympique canadien Marcel Aubut, le chanteur Pierre Lapointe, la comédienne Angèle Coutu, la chroniqueuse Josée Blanchette et le chef du resto Garde-Manger, Chuck Hughes, qui anime une nouvelle émission - Chuck's Day Off - sur Food Network Canada. À Star Académie, place à Simple Plan, Murray Head, Marie-Chantal Toupin et Claude Dubois.

 

Photo: Radio-Canada

Belle-Baie