Comme s'il était au-dessus de ses affaires sur le plan hockey, le Canadien s'est lancé dans la grande vogue de la cuisine, hier, avec la publication du livre de recettes Cuisinez avec les Canadiens.

Pour commémorer ce grand lancement, le Tricolore offrait le macaroni au fromage façon Mathieu Darche et l'escalope de poulet à la Travis Moen au souper d'avant-match. Mes excuses, Mathieu: ton macaroni manquait de couleur et de goût. Quant à l'escalope à l'ananas, elle avait du bon sens. Écrit avec la collaboration de Ricardo, ce livre regorge sans doute de recettes intéressantes.

Mais à la lumière du match opposant le Canadien aux Capitals de Washington, Ricardo n'a pas été fichu d'aider le Tricolore à dénicher la recette de la victoire sur le plan hockey. Et c'est encore ça qui devrait être important pour le Canadien. Du moins, il me semble.

Mais bon!

Pour rester dans le domaine de la cuisine, le Canadien a joué hier à l'image du pâté chinois de la «belle» Thérèse dans La Petite Vie. Comme la Thérèse de Claude Meunier qui cherche encore de quelle façon disposer le steak haché, le blé d'Inde et les patates pilées pour réussir sa recette, le Canadien n'est pas arrivé à trouver comment aligner le patin, les passes et les tirs et ça explique qu'il ait perdu. Qu'il se soit fait blanchir. Mais le pire dans tout ça, c'est que le Canadien n'a pas combattu. Dans un match crucial, le premier de trois contre des équipes qui le séparent d'une place en séries éliminatoires, le Canadien aurait dû se défoncer. Il ne l'a pas fait. Ne vous laissez pas berner par les 31 tirs. Dixsept sont venus en troisième période lorsque l'issue du match était décidée. Ou à peu près.

Déjà lamentable, l'attaque massive du Tricolore a égalé un creux de médiocrité en bousillant sept occasions pour la deuxième fois cette saison. Il faut presque faire exprès! Le Canadien n'a pas été aidé par son gardien Carey Price. Que non! Victime de deux buts affreux, deux buts accordés sur les quatre premiers tirs des Caps Price a ironiquement stoppé le plus dangereux des quatre, le Tricolore avait perdu ses couleurs avant la mi-chemin en première période. À l'image du macaroni au fromage de Mathieu Darche.

Pas surprenant alors qu'on pouvait compter les bancs vides par dizaines en première période, par centaines en deuxième et par milliers en troisième.