Un octogénaire de Brooklyn, fleuriste retraité, a correspondu avec le «Guide» de la révolution libyenne Mouammar Kadhafi sur une période s'étalant sur plus de 50 ans. Louis Schlamowitz, qui a écrit au «roi des rois d'Afrique» pour la première fois en 1969 pour féliciter celui qui venait de prendre le pouvoir à Tripoli, n'a jamais eu la chance de dire adieu à son ami, tué le 20 octobre dernier dans des circonstances qui demeurent nébuleuses, quelques instants après avoir été capturé par des combattants révolutionnaires.

Au cours de cette longue correspondance insolite -interrompu néanmoins durant 23 ans, de 1988 à 2011, suite à l'attentat de la Pan Am-, M. Schlamowitz a envoyé à M. Kadhafi de banales cartes de voeux pour Noël, mais également des lettres évoquant ses vues politiques notamment au sujet des États-Unis et d'Israël. De confession juive, le fleuriste de Brooklyn écrit dans une missive envoyée à son ami libyen: «La terre d'Israël est indivisible, car c'est la maison du peuple juif».

Après 23 ans de silence radio, M. Schlamowitz a réécrit à Kadhafi, au début du soulèvement populaire qui lui coûtera ultimement la vie, il y a environ six mois, pour le mettre en garde, lui suggérant d'écouter son peuple s'il ne voulait pas que ce dernier s'occupe de lui.

La dernière lettre envoyée à son ami libyen.

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