Ma récente expérience de quatre jours à l'Hôpital général de Montréal contredit le portrait peu flatteur qu'on nous dresse régulièrement du système de santé. J'y étais pour une chirurgie à la hanche gauche et l'installation d'une prothèse. Ma compagne de vie était passée par là, avec le même chirurgien, dans le même hôpital, 24 mois auparavant. C'était à mon tour d'y goûter! Et c'était à mon tour d'être épaté!

Ma récente expérience de quatre jours à l'Hôpital général de Montréal contredit le portrait peu flatteur qu'on nous dresse régulièrement du système de santé. J'y étais pour une chirurgie à la hanche gauche et l'installation d'une prothèse. Ma compagne de vie était passée par là, avec le même chirurgien, dans le même hôpital, 24 mois auparavant. C'était à mon tour d'y goûter! Et c'était à mon tour d'être épaté!

La prise en charge de mon cas s'est faite dès mon arrivée et jusqu'à mon départ de façon polie, humaine, respectueuse, avenante, compétente et toujours professionnelle. Une partie du bâtiment peut être vétuste... ce qui ne se transpose pas dans les équipements pour les soins et dans les attitudes du personnel. L'hôpital regroupe à tous les niveaux d'intervention des individus des plus cosmopolites qui, chacun à son tour, vous demandent votre préférence de langue!

Aucun parti pris pour ou contre votre allégeance politique, votre statut social ou votre niveau de revenus, votre niveau d'éducation et de culture: j'ai observé en tout et en tout temps une approche égalitaire, sympathique, souriante, disponible, prévenante même.

Je pourrais parler du succès de l'opération chirurgicale, de la compétence du chirurgien et des équipes médicales qui, non seulement avant et pendant l'opération, appuient son travail, mais le poursuivent à la salle de réveil jusqu'à la chambre par des équipes qui se succèdent sans jamais baisser la garde.

Ici, on veille sur le patient et on surveille les signes vitaux de toute nature pour intervenir rapidement, de la bonne façon, selon le bon dosage. Une poussée de fièvre inexpliquée... et l'infirmière en chef déclare une alerte immédiate qui monopolise les disciplines concernées pour que le médecin traitant puisse toujours avoir en main des informations récentes, pertinentes et précises qui permettront le bon diagnostic, et par conséquemment le bon traitement.

Je voulais faire entendre mon témoignage comme une note harmonieuse dans notre régime de santé, une note complètement différente aux autres voix fortes entendues dans le débat. Non pour prolonger une polémique ou en démarrer une, mais pour rendre hommage aux hommes et aux femmes de tous âges, de toutes nationalités et couleurs qui m'ont servi d'une façon qui m'est chère et dont je veux témoigner haut et fort. Leurs noms ne sont pas dans les médias et ne le seront sans doute pas, mais je suis certain qu'ils apprécieront de savoir que leur travail et leurs efforts ont un sens magnifique et humain: ils respectent le patient et se préoccupent de lui, peu importe son origine, sa fortune ou sa culture.

Nous avons tous une tendance à la dénonciation de l'erreur, de l'injustice ou des manigances: je voulais me joindre à bien d'autres patients qui ne prendront pas la plume pour exprimer mon appréciation à ceux qui sont intervenus dans mon tout petit cas, mais également, et avec la même passion, dans le cas de mes voisins de chambre pour une ablation d'un rein et un prélèvement de tumeur au cerveau.

Quand j'y pense et que je me compare, mon père a payé toute sa vie plus de 25 interventions chirurgicales pour ma mère qui, à 40 ans, a subi une hémiplégie (paralysie de la partie droite du corps) qui l'a gardé alitée jusqu'à l'âge de 84 ans. Moi, mon assurance maladie de citoyen canadien a tout réglé et m'a traité d'une façon à laquelle je veux rendre hommage.