On assiste aujourd'hui à un tout nouveau phénomène, celui des adolescents devenus de jeunes adultes qui sont «comme pris» dans la période qu'ils viennent tout juste de terminer.

On assiste aujourd'hui à un tout nouveau phénomène, celui des adolescents devenus de jeunes adultes qui sont «comme pris» dans la période qu'ils viennent tout juste de terminer.

On place ces «nouveaux adultes» dans un espace qui n'est pas réellement le leur. On peut les comparer à des balles de ping-pong qui se frappent contre les raquettes des joueurs. Ils sortent d'un monde stable et entrent dans celui qui est sans cesse en ébullition.

On leur demande de savoir sur le champ ce qu'ils veulent faire comme profession pour s'inscrire dans le programme approprié. Or, la liste des programmes est très longue et celle des professions l'est toute autant.

La grande différence avec les adolescents des années 70 (nos parents), c'est qu'eux n'avaient pas vraiment de libre choix. Ils se dirigeaient soit dans l'entreprise familiale, soit dans des métiers biens connus, ou alors ils choisissaient d'exercer le même travail que l'un de leurs parents. Aujourd'hui, nous sommes placés devant une montagne de possibilités, à tel point que de faire «le bon choix» est devenu une «tâche» et de surcroît très stressante. «Le bon choix» signifie qu'en plus de devoir supposément décider de la profession ou du métier que nous voulons exercer pour les 30 années à venir, voilà qu'on nous explique que de nos jours, il n'est pas rare que les gens changent d'orientation professionnelle. À tel point que de rencontrer quelqu'un qui a changé deux à trois fois de profession, c'est très commun.

Ainsi, on nous demande de choisir tout de suite pour nous garantir un bel avenir, alors que nous avons encore un pied dans notre passé d'adolescent. Je crois que le meilleur moyen de prendre une décision assez proche de la réalité, c'est d'essayer la formule «étudiant d'un jour» ou de rencontrer des gens qui exercent dans le domaine que l'on convoite pour savoir si cela nous correspond ou non.