Les médias parisiens n'ont pas été surpris par l'émeute survenue lors du défilé du Paris Saint-Germain, champion de France après 19 ans d'attente.

Les observateurs du football français savent qu'à Paris, comme ailleurs en Europe, il y a des supporteurs qui sont là pour autre chose que le sport. Pour la casse, le vandalisme, le pillage, mais aussi pour des raisons politiques. Ils existent, ils sont connus et souvent fichés au commissariat.

Ces groupes «d'ultras» sont généralement bannis des stades dans toutes les grandes villes d'Europe. Pendant la guerre de l'ex-Yougoslavie, des groupes de partisans de soccer, déjà bien organisés, étaient souvent transformés en milices. Il suffisait de leur remettre des uniformes et des armes et de les laisser faire ce qu'ils aiment le mieux: des actes de violence. Ne niaisez pas avec un Serbe d'extrême droite qui possède une kalachnikov...

Quand un groupe important de supporteurs de l'Impact a décidé de s'appeler les Ultras, j'ai proposé qu'ils choisissent un autre nom. Ils ne l'ont pas fait.

Nous savons aussi qu'il y a plusieurs petits groupes de supporteurs, parfois avec des noms curieux comme le Front populaire de Montréal, qui pourrait bien être un syndicat. Ou bien les Supporteurs montréalais contre le racisme, qui est admirable, mais pas vraiment nécessaire chez nous. Le 127 en est un autre, pour le numéro de la section où les membres sont assis.

Contrairement à bien des groupes de partisans en Europe, ceux de Montréal sont tout à fait inoffensifs. J'ai déjà regardé tout un match au milieu des Ultras et je n'ai vu aucune trace de violence, ni même d'agressivité. Suffisait d'accepter de rester debout pendant tout le match - «comme les joueurs» - pour être le bienvenu dans le groupe.

Nos Ultras sont toujours là, et après quelques différends avec Joey Saputo à propos de leur comportement bruyant et de leur place dans le stade, la paix semble complète, selon mon collègue Pascal Milano.

«Il n'y a plus de problèmes entre les Ultras et la direction de l'Impact. Les partisans font très attention à ne pas faire de politique. Ils évitent les mots Québec ou Canada. Ils prennent soin de ne pas intimider les familles qui viennent aux matchs.

«Les autres sont des groupuscules, parfois des familles ou des groupes de 10, qui sont surtout préoccupés par le barbecue qu'ils vont préparer au party d'avant-match.

«En Europe, les groupes de supporteurs bien organisés sont souvent liés aux politiciens d'extrême droite. Mais il y a de rares groupes d'extrême gauche, comme en Italie. Rien de cela à Montréal, du moins pas pour le moment.»

Pas pour le moment, mais on a déjà vu les partisans du CH...

Curieusement, cette année, après une élimination crève-coeur, il n'y a pas eu de pillage ni d'incidents dans la rue Sainte-Catherine.

Tant mieux.

Bute-Pascal: patience...

Le combat entre Lucian Bute et Jean Pascal aura-t-il lieu un jour? J'avais prédit aux copains qui tentaient de déterminer le gagnant que le combat n'aurait pas lieu parce que Jean Pascal se blesserait à une épaule à l'entraînement.

Je me suis trompé de boxeur.

À voir le chaos qui existe dans le clan GYM-Pascal, on peut se demander si ce combat aura lieu un jour. Pascal voit la fin de sa carrière approcher et il souhaite empocher le plus d'argent possible et le plus rapidement possible. Normal.

Bute doit penser la même chose: voilà une des dernières occasions de bourse importante. On parlait de 2 millions chacun.

Le monde de la boxe est ainsi fait qu'on ne doit jamais prendre ses promesses au sérieux.

Rappelez-vous le combat revanche Bute-Froch, un combat garanti par contrat... Ils n'en parlent même plus.

Saprés Bruins...

J'ai bien aimé la frousse que les Bruins de Boston ont fait subir à mes collègues et connaissances, traîtres à la cause du CH, qui nous cassent les oreilles chaque fois que leur équipe surpasse la nôtre.

Vous avez eu chaud, n'est-ce pas? Tant mieux.

Contre les Maple Leafs de Toronto, en plus, les pauvres Leafs. Quand vient le temps d'être très mauvais, les Leafs sont les meilleurs.

Je connais aussi des partisans des Leafs. Des gens de Toronto - sympathiques, sinon je ne leur parlerais pas -, en général des gars qui ont rencontré une Québécoise du tonnerre et qui ne veulent plus la quitter, même pas pour Toronto.

Mais leur coeur demeure avec les Leafs. Ceux-là ont plutôt droit à ma sympathie. Pas à cause des Leafs, un club que je déteste. Je ne picosse pas trop leurs partisans, parce qu'ils attendent depuis si longtemps, qu'ils y ont tellement cru et qu'ils ont vraiment de la peine.