C'était écrit dans le ciel que les Penguins prendraient tous les moyens au monde pour éviter d'être balayés par leurs ennemis jurés. Les Flyers n'avaient toutefois pas besoin de leur rendre la vie aussi facile. Ça non!

Et si j'étais à la place de Maxime Talbot, qui connaît bien les Penguins, j'aurais une longue conversation avec mes coéquipiers jeudi matin. Et je leur reparlerais souvent d'ici la mise en jeu du prochain match, vendredi, à Pittsburgh.

Car si les Flyers sont devenus, il y a deux ans, la troisième équipe seulement dans l'histoire de la LNH à surmonter un déficit de 0-3 dans une série quatre de sept pour finalement l'enlever - ils ont joué le tour aux Bruins, à Boston, après avoir tiré de l'arrière 0-3 dans le septième match - les Penguins de Pittsburgh sont bien capables de les imiter.

Les Penguins se sont mis en marche offensivement en enfilant 10 buts mercredi. Ils ont aussi, surtout, mis en évidence la faiblesse des Flyers devant le filet.

Parce que Marc-André Fleury a été le principal responsable des déboires des Penguins lors des trois premiers matchs, les piètres performances d'Ilya Bryzgalov sont passées inaperçues. Ou presque.

Mais ce soir, même si Marc-André Fleury et ses coéquipiers ont bien mal amorcé la rencontre, Bryzgalov a été plus mauvais encore que lors des trois premiers matchs. Il a accordé quatre buts sur 15 tirs en première période. Quatre mauvais buts. J'ai été surpris de le voir devant la cage en début de période médiane. L'entraîneur-chef Peter Laviolette avait certainement jonglé avec la possibilité de le garder au banc puisque dès que les Penguins l'ont déjoué une cinquième fois - dès le troisième tir - il a finalement envoyé Sergei Bobrovsky dans la mêlée. Sans grand succès. «Bob the Goalie» a donné quatre buts sur 13 tirs en deuxième. Il peut se réjouir à l'idée qu'il n'en a accordé qu'un en troisième, mais comme les Penguins n'ont tiré que cinq fois, il n'y a pas de quoi pavoiser.

Pendant ce temps, Fleury réalisait quelques arrêts, dont un beau de la mitaine, qui lui a valu une ovation de la part de ses coéquipiers. Cette ovation pourrait être le point tournant de la série. Car elle a fait réapparaître le sourire au visage du gardien québécois. Un sourire essentiel pour qu'il connaisse du succès. Un sourire qui faisait cruellement défaut jusque là.

Si Fleury se met à garder les buts comme il en est capable et que ses coéquipiers marquent des buts comme ils en sont capables, l'avance confortable de 3-1 dont les Flyers profitent pourrait vite devenir inconfortable. Surtout si les gardiens des Flyers continuent à être aussi mauvais. Au fait, qui sera devant le filet vendredi? Bobrovsky? Bryzgalov? Le moins pire des deux? Je veux bien: mais lequel des deux est le moins pire?