Comme 2012 est une année bissextile, la date limite pour contribuer à notre REER est demain, mercredi 29 février. Il reste donc aux retardataires moins de deux jours pour décider dans quel véhicule de placement investir leur pécule de retraite.

Les taux d'intérêt étant à leur plus bas niveau historique, on se retrouve avec des placements prudents (certificats de placement garanti ou CPG, dépôts à terme, obligations d'épargne) qui rapportent de très faibles rendements. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour les amateurs de placements sans risques.

Chez la plupart des grandes institutions bancaires, il est possible de décrocher autour de 1,4% pour un CPG d'un an. Les institutions les plus généreuses offrent du 2,0% pour un an: ING Direct et les credit unions comme Achieva Financial et Accelerate Financial.

Le bras financier du ministère des Finances, Épargne Placements Québec, offre 1,25% pour le terme d'un an, plus une bonification de 1% à la première année pour les nouveaux fonds investis dans le REER. Ce qui donne 2,25% pour la première année du placement.

Concernant tous les placements prudents, il est conseillé de miser sur le court terme, autour d'un an. La raison? Les taux d'intérêt devraient un de ces jours recommencer à grimper...

Pour augmenter le rendement de son REER, est-ce préférable d'investir dans le marché obligataire des titres à revenus fixes?

Après avoir enregistré une lucrative performance au cours des dernières années en raison de la baisse des taux (la valeur marchande des obligations augmente quand les taux baissent), le marché des obligations négociables présente aujourd'hui un risque relativement élevé.

Remarquez que la plupart des gestionnaires de portefeuille prédisaient au début de l'année 2011 un marché obligataire peu rentable. Finalement, la réalité de 2011 s'est traduite par un rendement élevé... pour les divers indices des obligations négociables émises par les divers ordres de gouvernement et les grandes entreprises.

Si l'on se fie aux dirigeants de la Banque du Canada et de la Réserve fédérale américaine, les taux directeurs ne devraient pas grimper cette année... En soi, c'est une bonne nouvelle pour le marché obligataire. Mais de là à connaître une bonne performance en 2012, fort peu de gestionnaires de portefeuille y croient.

Comment s'annonce la Bourse? L'année 2011 s'est avérée pas mal poche sur toutes les places boursières de la planète, à l'exception de la Bourse américaine. Toutes les grandes Bourses ont perdu du terrain, sauf Wall Street qui a réussi à terminer l'année en territoire positif.

Au début de l'année, les perspectives boursières s'annonçaient relativement bonnes, vu la contre-performance de 2011.

Mais aujourd'hui, après à peine deux mois d'activité, c'est pas mal moins évident de voir la Bourse progresser sensiblement d'ici la fin de l'année. Pourquoi? Parce que les marchés boursiers ont grimpé de façon marquée depuis le début de l'année.

Bilan des deux premiers mois de l'année des grands indices boursiers: S&P/TSX Composite ("6,4%); S&P 500 ("8,6%); Dow Jones ("6,3%); NASDAQ ("13,8%); Nikkei ("14,1%); Shanghai ("10,9%), Hong Kong ("16,1%); Londres ("6,5%); Paris ("9,7%); Frankfurt ("16,4%); Russie (" 25,2%); etc.

Comme vous pouvez le constater, la Bourse connaît un sacré bon début d'année. Si on se réfère aux prévisions des gestionnaires de portefeuille lancées au début de l'année, il resterait peu de potentiel à la hausse, soit au mieux quelques points de pourcentage.

Notre principal indice, le S&P/TSX Composite de Toronto, a progressé de 17% depuis octobre dernier, qui correspondait au creux de la difficile année 2011. On conviendra que c'est une belle chevauchée haussière. La contrepartie d'une telle progression? Elle a pour conséquence de réduire le potentiel des prochains mois.

Mais on a quand même la «chance» de ne pas avoir encore rattrapé le haut de l'année 2011. On accuse présentement un recul de 11 % alors que les indices américains sont revenus, eux, au même niveau ou presque que leurs sommets respectifs de l'an dernier.

Autres solutions

Par contre, il ne faut jamais perdre de vue que la Bourse canadienne, à l'instar de toutes les grandes places boursières du monde, suivra la tendance qui sera dictée par Wall Street.

Idéalement, si la Bourse subissait prochainement une correction, cela pourrait représenter une occasion d'investir davantage en Bourse sans courir de risques trop élevés.

Dans quels placements boursiers? Dans l'achat de parts de fonds d'actions ou d'unités d'indices boursiers tels les iShares du S&P/TSX Composite Index Fund (symbole boursier: XIC), du S&P 500 Index Fund (XSP) ou du NASDAQ 100 index Fund (XQQ).

Autre solution moins risquée: l'achat de parts de fonds équilibrés.

Pour ceux qui sont proches de leur retraite, à sept années ou moins, il y a toujours le populaire Fonds de solidarité de la FTQ qui «rapporte» en partant une économie d'impôts de 30%!