Vous n'avez pas encore contribué à votre régime enregistré d'épargne-retraite (REER) de 2009? Pas de problème, il vous reste six jours, le lundi 1er mars inclus, pour passer à l'action.

Si ça peut vous titiller le portefeuille, sachez qu'à partir d'un revenu imposable aussi minime que 14 000$, le taux marginal d'impôt s'élève déjà à 28,5%. On verse aux gouvernements de Québec et d'Ottawa 285$ d'impôts par tranche de 1000$ qui dépasse ce faible seuil de revenu imposable. À partir de 41 000$, le taux marginal grimpe à 38,4%... Il atteint son plafond de 48,2% rendu à 130 000$ et plus.

> Notre dossier sur les REER 2010

Vous ne connaissez pas votre limite REER? Il vous suffit de retrouver votre dernier «Avis de nouvelle cotisation 2008» de Revenu Canada pour connaître le montant maximum que vous avez droit de déduire au titre des REER pour 2009.

Vous me dites que vous n'avez pas un rond d'épargne de disponible pour contribuer à votre REER? Pas de problème: empruntez la somme requise! À la condition expresse que vous vous promettiez de rembourser ledit emprunt REER d'ici les 12 prochains mois.

Vous préféreriez peut-être investir dans le REER de votre conjoint? C'est en soi une bonne idée lorsqu'on souhaite fractionner éventuellement le revenu de retraite de son couple, lorsqu'un des deux membres gagne un revenu nettement moins élevé que l'autre.

Petit rappel de circonstance. Le capital investi dans le REER du conjoint appartient au conjoint même si l'argent provient de vos poches. Qu'arrive-t-il s'il y a rupture?

Dans le cas des couples mariés, ça ne change pas grand-chose, puisqu'en vertu de la Loi sur le patrimoine familial, les REER font partie du patrimoine à partager à 50-50, à l'instar des régimes de retraite et des résidences familiale et secondaire.

Pour les conjoints de fait, là c'est une tout autre histoire, chacun étant propriétaire de ses biens. En cas de séparation, la seule façon pour les membres d'un tel couple de se partager le capital REER accumulé... c'est de le prévoir par l'entremise d'un contrat de vie commune. Même chose évidemment pour les autres biens, régimes de retraite, résidences de la famille, etc.

Bon! Votre décision d'investir est prise. Il ne vous reste plus qu'à choisir le véhicule de placement REER avec lequel vous sentirez financièrement à l'aise.

Si vous êtes à quelques années de votre préretraite ou retraite, investir (jusqu'à un maximum de 5000$ l'an) dans le Fonds de solidarité de la FTQ permet de bénéficier, en sus des déductions habituelles, des alléchants crédits d'impôt de 30%. Cela procure forcément un intéressant coussin de protection en cas de baisse de valeur des actions de ce fonds à capital de risque. Une parenthèse: Fondaction de la CSN a rempli son quota pour le REER 2009. Il n'est donc plus disponible.

Si vous préférez ne courir aucun risque, attendez-vous à recevoir un rendement minime. L'un des meilleurs placements à ce chapitre? Les obligations à taux progressif d'Épargne Placements Québec. Pour l'an 1 de votre investissement, vous recevrez 2,0% de rendement. Vous allez me dire que c'est vraiment peu... Détrompez-vous, la plupart des institutions financières offrent présentement de 0,40% à 0,70% pour le terme d'un an des certificats garantis.

Au nombre des institutions les plus généreuses, il y a la banque virtuelle ING Direct (1,25%), la fiducie Peoples Trust (2,10%) et la credit union Achieva Financial (1,85%).

Au Mouvement Desjardins, il y a bien entendu les parts permanentes (4,25% en 2009) qui offrent une intéressante solution REER. Elles sont garanties par la solidité de Desjardins.

Bon an, mal an, le marché des obligations négociables (obligations gouvernementales et d'entreprises) s'est avéré comme l'un des plus performants des 10 dernières années. Mais en 2010, le marché obligataire présente des perspectives plutôt moches. La raison? Comme les taux d'intérêt ne peuvent que remonter, il n'y pas pire ennemi du marché obligataire. Pour minimiser le risque du marché obligataire, il faut miser sur le court terme, maximum deux ans d'échéance. De plus, si vous détenez des obligations de grande qualité dans le dessein de les encaisser seulement à l'échéance, vous contournerez les aléas du marché obligataire et encaisserez le rendement prévu à l'achat.

Une incursion en Bourse? Ça tombe bien, la Bourse n'a pas progressé d'une grenaille depuis le début de l'année. Pire encore, elle végète carrément depuis les cinq derniers mois. Le problème? Entre mars et septembre 2009, elle a explosé de 50 à 60%.

Cela fait donc cinq mois qu'on essaie de justifier cette flambée boursière.

Lueur d'espoir? La grande majorité des stratèges des maisons de courtage croient que la Bourse va repartir en hausse et boucler l'année 2010 avec des gains intéressants de l'ordre d'au moins 10%. Si l'aventure de la Bourse vous intéresse, vous avez devant vous un vaste choix de véhicules: les fonds d'actions, les portefeuilles individuels, les fonds négociés en Bourse. Sur le site La Presse Affaires, de Cyberpresse, vous trouverez une panoplie de suggestions: lapresseaffaires.cyberpresse.ca/reer.

Les petits épargnants capables de supporter un niveau de risque modéré devraient miser sur des fonds équilibrés prudents qui ont fait leurs preuves au fil des décennies, tels les fonds suivants:

> AIM équilibré canadien (7,6% depuis 1992)

> BMO de l'allocation de l'actif (6,7% depuis 1988)

> CIBC équilibré (6,2% depuis 1987)

> Desjardins Équilibré Québec (6,4% depuis 1997)

> Dynamique FocusPlus équilibré (6,9% depuis 1996)

> Fidelity équilibré Canada (6,9% depuis 2001)

> RBC revenu mensuel (7,5% depuis 1997)

> Scotia canadien équilibré (6,5% depuis 1990)

Bonne prise!