J'ai une bonne et une mauvaise nouvelles.

J'ai une bonne et une mauvaise nouvelles.

La mauvaise ? La déprime boursière s'est poursuivie de plus belle hier.

La bonne nouvelle maintenant ? Plus les marchés se dépriment, plus ils rebondiront avec force.

Quand aura-t-on touché le fond? Ah bien là il ne faut pas trop m'en demander.

Je peux par contre vous dire que le niveau de risque décroît évidemment avec la chute d'ensemble des indices et de leurs titres.

Par observation et expérience, je peux également vous dire que la méthode progressive de réinvestissement (par tranches) de ses liquidités dans un marché déprimé rapporte généralement un bon rendement. Mais encore faut-il avoir eu la vigilance de ne pas croire au père Noël lorsqu'on accumule des gros profits sur papier.

Quand les marchés boursiers prospèrent et que notre portefeuille engraisse, rien de mieux qu'une bonne méthode de désinvestissement par tranches. Avec la liquidité, on ne fait pas d'argent ou presque, mais on n'en perd pas (généralement, s'entend).

Par rapport au début de l'année, la Bourse de Toronto accuse maintenant un recul de quelque 12% et la Bourse américaine, un repli de 15%. En dollars américains, pour fins de comparaison mondiale, la capitalisation boursière de la Bourse canadienne s'est dégonflée de presque 400 milliards (le huard a perdu des plumes) et la Bourse américaine de quelque 3000 milliards.

À l'échelle mondiale, toutes bourses comprises (européennes, asiatiques, américaines, émergentes, etc), les pertes boursières dépassent les 10 000 milliards.

Le rapide portrait de la déprime étant complété, je vous suggère de lorgner du côté des iShares, c'est-à-dire des fonds négociés en Bourse. Les iShares sont basés sur des indices boursiers et ils se transigent en Bourse comme de simples actions.

Les principaux avantages ? Les iShares offrent des portefeuilles hautement diversifiés. Ils ne peuvent pas faire faillite. Et ils suivent carrément, comme une copie conforme, la performance des indices de référence. Sachez qu'environ 80% des gestionnaires de portefeuilles de fonds communs de placement se font battre par les indices

Petit problème à éviter: quand la popularité croissante des iShares a commencé à rapporter des gros sous à l'industrie du courtage, cela a eu pour effet d'amener une sur spécialisation des fonds négociés en Bourse. Au point où, aujourd'hui, on se retrouve avec une panoplie de iShares et autres fonds semblables qui représentent des sous-indices boursiers de tout acabit.

Chose certaine, c'est très payant pour l'industrie du courtage. Mais je ne suis pas certain qu'il en est de même pour les investisseurs.

Restons dans la simplicité. Si vous avez l'intention de réinvestir une portion de vos économies dans l'actuel marché boursier déprimé, je vous recommande de vous en tenir aux trois iShares suivants.

Du côté de la Bourse canadienne, mon préféré se négocie sous le symbole boursier XIU. Ce iShares représente l'indice S&P / TSX 60 de Toronto, lequel indice est composé de 60 des titres les plus importants de la Bourse de Toronto. Son cours actuel : 18,50$.

Les principaux titres composant ce iShares : Banque Royale, Manuvie, Research in Motion, Potash, Banque Scotia, Encana, TD, Suncor, Canadian Natural Resources, BCE.

Le digne représentant de la Bourse américaine a pour symbole boursier XSP. Ce iShares reproduit le principal indice de la Bourse de New York, soit le S&P 500. C'est l'indice pondéré des 500 plus importantes compagnies américaines inscrites en Bourse.

Le cours du XSP : 15,30$ pièce.

Pour une diversification plus internationale, il y a le iShares EAFE International, lequel se transige à Toronto sous le symbole boursier XIN.

Ce iShares reproduit fidèlement le rendement de l'indice MSCI EAEO, dont le portefeuille de référence renferme des gros titres inscrits à la cote des marchés boursiers de l'Europe, de l'Australasie et de l'Extrême-Orient.

Prix du XIN : 20,85$ l'unité.

S'il vous reste de l'argent et de l'audace