Bonne nouvelle! Le creux boursier atteint le 21 novembre dernier commence à devenir sérieusement «solide», laissant ainsi présager que le pire de la Grande Déprime 2008 serait peut-être passé!

Bonne nouvelle! Le creux boursier atteint le 21 novembre dernier commence à devenir sérieusement «solide», laissant ainsi présager que le pire de la Grande Déprime 2008 serait peut-être passé!

Cela ne signifie absolument pas que la période trouble est terminée... D'autres mauvaises journées attendent les investisseurs au fil des prochaines semaines et mois. Mais on sent qu'une bonne résistance s'organise au-dessus du déprimant creux atteint en cours de séance le vendredi 21 novembre passé.

Pourquoi est-ce si important de connaître «le» creux de l'actuel bear market avant de commencer à réinvestir de façon relativement importante en Bourse?

Parce que le marché boursier a historiquement tendance à rebondir rapidement et fortement une fois qu'il a atteint «le» creux de son bear market, c'est-à-dire de son marché fondamentalement baissier comme c'est le cas aujourd'hui.

Depuis le début de l'été dernier, mais plus particulièrement depuis septembre, on aura noté que les Bourses se sont enfoncées dans la dépression boursière à un rythme fou, enregistrant des nouveaux creux de deux semaines en deux semaines. Comme si aucun plancher n'arrivait à stopper la chute de Wall Street, avec pour conséquence d'entraîner dans son sillage toutes les bourses du monde entier, de Toronto à Hong Kong, tout en ramassant Tokyo, Moscou, Paris, Londres, etc.

Au creux du 21 novembre dernier, la capitalisation boursière (valeur des actions) des entreprises inscrites à la cote de toutes les Bourses du monde entier avait fondu de plus de moitié par rapport au sommet histoire atteint en octobre 2007. Les pertes boursières (sur papier) dépassaient à ce moment-là les 34 000 milliards US. Sachez que cela équivalait à la moitié du PIB mondial (la valeur de tous les biens et services produits dans le monde).

Depuis «le» creux du 21 novembre, Wall Street a continué d'entraîner les Bourses mondiales dans une infernale volatilité, qui fait souvent fluctuer les indices jusqu'à 5% et parfois plus dans une seule journée d'activité.

Pour éclairer votre lanterne de boursicoteur, sachez qu'une hausse ou une baisse de 5% en une journée boursière équivaut aujourd'hui à une hausse ou une perte de 1700 milliards de dollars US à la grandeur de la planète boursière. Un tel chiffre représente à lui seul le PIB du Canada! C'est vous dire l'ampleur de l'impact quotidien que peut avoir la Bourse sur nos caisses de retraite, nos fonds communs de placements, nos portefeuilles individuels...

Dans ma chronique du 22 novembre dernier, lendemain du récent «creux» du présent cycle baissier, j'indiquais que le gros de la hausse boursière qui suit un creux de marché se produit généralement dans les premières semaines, voire au pire, dans les premiers mois.

Cependant, comme les marchés boursiers s'enfonçaient de plus en plus depuis deux mois et qu'aucun creux ne résistait à la déprime des investisseurs, je m'empressais d'ajouter une mise en garde: «Encore faut-il toucher ledit creux pour pouvoir par la suite valider la théorie de la rapide reprise boursière.»

Je ne sais pas si on a touché «le» creux tant attendu par tous les analystes et stratèges du monde entier, mais chose certaine, la Bourse a rebondi de façon marquée dans les séances qui ont suivi.

En une semaine, le S&P/TSX Composite de la Bourse de Toronto a explosé de 21,2% entre le creux du vendredi 21 novembre et la fermeture du vendredi suivant (28 novembre). Toronto suivait ainsi la cadence dictée par Wall Street où le S&P 500, le Dow Jones et le NASDAQ explosaient respectivement de 20,8%, de 18,6% et de 18,5%.

Un week-end en Bourse, c'est long, très long. Arrive le lundi, 1er décembre, bang! Wall Street s'écroule de nouveau et entraîne cette fois tous les grands indices nord-américains dans une violente chute libre de 8% à 9%.

Depuis cette débandade du premier lundi de décembre, Wall Street a réussi à regagner du terrain: la meilleure performance revient au NASDAQ (+10,2%), suivi du S&P 500 (+7,4%) et du Dow Jones (+5,7%).

La Bourse de Toronto? Un maigre ajout de 1,6%.

Résistons et gardons le moral!