Pour la première fois de son histoire, le Groupe Sportscene, propriétaire de la chaîne de restauration La Cage aux Sports, vient d'investir dans l'acquisition d'un complexe sportif, soit le Centre sportif Paul Lemieux, de Mont-Saint-Hilaire.

Pour la première fois de son histoire, le Groupe Sportscene, propriétaire de la chaîne de restauration La Cage aux Sports, vient d'investir dans l'acquisition d'un complexe sportif, soit le Centre sportif Paul Lemieux, de Mont-Saint-Hilaire.

Après avoir diversifié ses billes dans la boxe (avec le groupe InterBox) et l'organisation de voyages (avec l'agence Les Sportifs en Voyage), le Groupe Sportscene tente maintenant sa chance dans la gestion de complexes sportifs.

"C'est pour nous une première expérience dans la gestion d'un complexe sportif. Comme le centre était à vendre, nous y avons vu une intéressante occasion d'affaires", ajoute Jean Bédard, président de Sportscene.

Inscrit à la cote de la Bourse de croissance de Toronto, le Groupe Sportscene (SPS.A) est une véritable réussite de la Bourse. Quelques statistiques sur la croissance des cinq dernières années: pendant que les ventes du réseau La Cage aux Sports progressaient de 42%, à 115 millions de dollars, et le bénéfice net augmentait de 114%, le cours de l'action explosait de 450%, à 15,75$.

Compte tenu du succès remporté par le club de hockey Canadien, il va sans dire que le réseau La Cage aux Sports connaît un succès boeuf depuis l'automne dernier. Les séries éliminatoires aidant, le Groupe Sportscene s'aligne sur une super année financière en 2008.

Pour accroître ses revenus, le Groupe Sportscene mise toujours sur l'ajout de nouvelles Cage aux Sports mais également sur des activités complémentaires qui valorisent sa marque de commerce: "Sports, Gang, Fun". Selon M. Bédard, c'est dans le cadre de cette stratégie d'expansion que s'inscrit justement l'acquisition du Centre sportif Paul Lemieux.

Un "centre expérimental"

Âgé d'une trentaine d'années, le vieillot Centre Paul Lemieux renferme présentement deux arénas, quatre terrains de tennis, un Nautilus et un casse-croûte.

Le Groupe Sportscene va le moderniser. Pour ce faire, ajoute M.Bédard, son groupe entend y investir d'ici un an quelque 5 millions de dollars.

Il fera du Centre sportif Paul Lemieux, dit-il, un "centre expérimental" pour le développement de son entreprise dans le secteur des événements sportifs.

Ce qui l'intéresse dans cette acquisition, ce sont surtout les deux arénas, là où, ajoute M. Bédard, ses enfants ont appris à jouer au hockey. M. Bédard et ses deux collègues de la haute direction sont des gens de la région Saint-Hyacinthe-Mont-Saint-Hilaire.

Chose certaine, dans le "nouveau" complexe sportif de Sportscene, on retrouvera une nouvelle aire de restaurant (sans être une Cage aux Sports, précise M. Bédard, et oui, les ailes de poulet y seront servies) et au moins deux arénas rénovés à la moderne, pour y accueillir non seulement le hockey mais aussi y tenir d'autres événements sportifs.

Et qu'adviendra-t-il des quatre terrains de tennis? À la lumière de l'entrevue qu'il m'accordée, Jean Bédard ne semble par contre pas vraiment intéressé par la vocation tennistique du Centre Paul Lemieux.

Pour parler en jargon de joueur de tennis, c'est actuellement 0-40, trois balles de match contre le tennis de Mont-Saint-Hilaire!