La descente du Bras du Nord en canot ou en kayak semble une activité particulièrement zen.

Mais le parc fait une petite mise en garde : il y a deux rapides de classe 1 en chemin. C’est le niveau de rapides le plus facile, mais il faut quand même savoir diriger son embarcation. Le but du jeu est simple : éviter les roches. C’est parfois plus facile à dire qu’à faire, surtout si une roche se dissimule sournoisement juste sous la surface.

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Pas besoin d’être un expert pour descendre le Bras du Nord, mais il faut savoir diriger son embarcation.

Lorsqu’on réserve un canot ou un kayak au centre de location du parc, on a accès à un service de navette. On prend possession de notre embarcation à l’accueil Shannahan, et c’est le départ d’une randonnée nautique de 17 kilomètres qui peut prendre de 4 à 6 heures de navigation, selon la longueur des pauses et le niveau de l’eau. Lorsque celui-ci est bas, on peut s’attendre à s’échouer à quelques endroits si on n’est pas attentif. Il faut alors sortir du canot pour le ramener en eau plus profonde. Ce n’est pas un problème, les chaussures sont encore humides après le canyoning de la veille.

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La chute Delaney est accessible en randonnée, en vélo et en canot. Jean-François Boissonneault et Marie-France Boudreault viennent ici chaque année. Cette fois-ci, ils sont en compagnie de Nathalie Sirois, une amie.

Il y a un arrêt incontournable au kilomètre 2,5, la fameuse chute Delaney. Une petite marche de 500 mètres permet de se rendre au pied de cette cascade spectaculaire de 150 mètres de haut. Au printemps, elle est particulièrement spectaculaire. À la fin de cet été pluvieux, elle a encore un débit très impressionnant.

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Le cours du Bras du Nord est parfois paisible. Parfois plus intense.

Il est interdit de gravir la chute. Sur une affiche, le parc énumère les cas de décès des dernières années. C’est bon, on a compris. On reste sagement tout en bas, à observer les écrevisses dans les petites flaques d’eau.

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La chute Delaney est un des grands attraits de la Vallée Bras-du-Nord.

Nous repartons et passons sans encombre les deux rapides de classe 1. À ce temps-ci de l’année, ce sont de petits bouillons bien inoffensifs. Mais on ressent quand même une certaine fierté en passant au travers.

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On peut s’arrêter à un camping en chemin pour le goûter.

Au kilomètre 7,5 se trouve un camping destiné aux canots-campeurs où l’on peut arrêter pour le goûter. La deuxième section du trajet permet d’admirer des falaises suspendues (tout en ayant un œil sur la rivière, une roche mal placée est si vite arrivée). Quelques chalets commencent à apparaître, puis des affiches nous rappellent qu’il faut accoster et terminer le voyage à la hauteur de l’accueil Cantin. La rivière poursuit son cours, mais elle devient un peu trop intense pour les pagayeurs récréatifs.