La journée est particulièrement chaude, la randonnée est particulièrement exténuante. Sur le chemin du retour, le gros chien avise un étang et s’y précipite avec délice. Pas question d’en ressortir. Faire de la randonnée avec son compagnon à quatre pattes est un grand plaisir pour bon nombre d’amateurs de plein air. Il faut toutefois bien préparer l’excursion pour qu’elle demeure un plaisir pour Pitou, pour son maître, pour les autres randonneurs et pour la faune locale.
La première question qui se pose, c’est à quel âge un chien est prêt à entreprendre sa carrière de randonneur.
« Il y a plusieurs théories là-dessus, mais personnellement, j’éviterais les randonnées avec un chiot », déclare Angelica Kozak, entraîneuse canine et fondatrice de Kinovie, qui offre des cours de conditionnement physique cardio-canin et cani-marche. « Leurs articulations ne sont pas encore totalement développées. »
Selon la race, un chiot de 6 mois pourrait commencer de très courtes randonnées faciles. La longueur des randonnées pourrait augmenter à partir de 1 an. C’est cependant un vétérinaire qui pourrait conseiller plus spécifiquement le maître à ce sujet.
Il n’est pas très compliqué d’entraîner son chien à la randonnée.
C’est comme pour l’humain, il s’agit de commencer tranquillement, de faire de l’entraînement progressif.
Angelica Kozak, entraîneuse canine
« Après une petite rando, il faut “lire” le chien, voir comment ç’a été, avant d’essayer autre chose », indique Mme Kozak.
Le choix d’un sentier adéquat est particulièrement important. Il faut d’abord s’informer pour savoir si les chiens sont les bienvenus. « Dans un même parc, il peut y avoir des sentiers où les chiens sont acceptés et d’autres où ils ne le sont pas », rappelle Mme Kozak.
Dans les parcs de la SEPAQ, par exemple, seulement 20 % des sentiers et des campings sont accessibles aux chiens.
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Marie-Anne et son chien Filou au sommet du mont Gosford. Le choix d’une randonnée appropriée est important.
Il faut aussi prendre en considération la difficulté des sentiers. Le degré de difficulté peut être lié à la distance totale ou à la présence de sections abruptes ou accidentées. Pitou n’a peut-être pas envie de faire de l’escalade. Il peut aussi être inconfortable dans un passage escarpé.
Sans oublier l’affluence : aller randonner sur un sentier populaire un beau dimanche après-midi d’automne n’est peut-être pas idéal pour un chien timide.
La température a aussi son importance. Lorsqu’il fait trop chaud, on peut choisir une randonnée plus courte, un sentier qui suit un cours d’eau, ou encore décider de ne pas randonner du tout. En juillet 2018, un saint-bernard de 80 kilogrammes est mort sur le mont Giant, dans les Adirondacks, en raison de la chaleur extrême. Le gentil géant n’a pas eu la chance d’atteindre l’étang qui aurait pu le sauver.
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
De l’eau. C’est très important pour Filou.
Angelica Kozak rappelle l’importance d’apporter de l’eau ainsi que des collations pour le chien et son humain. « J’apporte aussi une trousse de premiers soins. Il se vend des trousses spécifiquement pour les chiens. »
Évidemment, les sacs à crottes sont de rigueur.
En laisse et en contrôle
Dans la plupart des parcs, et même dans certaines sections des Adirondacks, les chiens doivent être tenus en laisse en tout temps.
« J’aime utiliser de l’équipement de canicross pour faire de la randonnée, déclare Mme Kozak. Le chien peut être attaché en avant, et vous gardez les mains libres. » Il existe plusieurs types de harnais de randonnée pour chiens. C’est une bonne idée d’en prendre un qui est doté d’une poignée, ce qui permet de donner un petit coup de main à Pitou lors d’un passage difficile.
D’ailleurs, qu’on utilise une laisse ou pas, il faut garder le contrôle de son animal. « Si on n’a aucun contrôle sur son chien, il y a peut-être autre chose à travailler avant de partir en randonnée, ironise Mme Kozak. Il y a vraiment une question d’éducation qui doit être faite. Ça prend un cours d’obéissance de base. »
Un peu de courtoisie ne peut pas faire de mal non plus.
« Quand je croise des gens qui semblent avoir peur des chiens, je ne fais pas exprès, je me tasse. »
Où randonner avec Pitou dans les parcs de la SEPAQ ?
Consultez le site de la SEPAQSentiers recommandés et sentiers à éviter dans les Adirondacks
Consultez le site Adirondack.net (en anglais)Suggestion vidéo
Un peu de poivre
Ce randonneur en Saskatchewan réussit à faire fuir un ours avec un jet de gaz poivre. On sent quand même un peu de nervosité dans sa voix.
Chiffre de la semaine
4 : C’est le nombre de météores à l’heure qu’il sera possible de voir lors de la traversée des Perséides, du 11 au 13 août. C’est très peu, parce que la lumière de la pleine lune masquera la plupart des météores.