Beaucoup de Québécois ont découvert la randonnée pédestre en 2020. Rando Québec a concocté un défi qui pourrait les garder motivés pendant encore des années. Il s’agit de parcourir 75 sentiers différents dans diverses régions du Québec, le Défi 75S.

« C’est un défi qu’on a revisité », dit Émilie Saulnier-Burelle, directrice des communications chez Rando Québec (l’ancienne Fédération québécoise de la marche). « La version initiale a été créée en 1995 par un bénévole, Marcel Descarreaux. »

L’objectif était alors de créer un défi comme il en existe aux États-Unis, comme l’ascension des 46 sommets de plus de 4000 pi des Adirondacks. Comme le Québec ne compte pas une concentration de hauts sommets comme dans l’État de New York ou au New Hampshire, M. Descarreaux a proposé une série de 25 sentiers à parcourir dans 10 régions, donnant droit à un Certificat du randonneur émérite. Avec les années, des niveaux supérieurs se sont ajoutés, soit 50 sentiers additionnels.

« On en a fait la promotion au fil des ans, mais ça avait besoin d’être remis à jour, dit Mme Saulnier-Burelle. C’est ce qu’on a fait. L’objectif était de le rendre accessible à tous avec des randonnées partout au Québec, pour tous les types de randonneurs. »

Pour tous les niveaux

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Certains sentiers ne sont pas très éloignés des grands centres, comme ici au parc national du Mont-Saint-Bruno.

Il y a ainsi de courts sentiers pour les familles (le plus court, le sentier Ivan Quinn aux Îles-de-la-Madeleine, fait 1,5 km) et des itinéraires pour les randonneurs plus aguerris (avec 40,9 km, la traversée des montagnes Vertes, en Estrie, demande plusieurs jours de randonnée).

On sait que ce ne sont pas tous les randonneurs qui peuvent arriver à ce niveau-là, mais c’est quand même un bel objectif à se fixer pour plus tard, pour quelqu’un qui commence le 75S.

Émilie Saulnier-Burelle, directrice des communications chez Rando Québec

Émilie Saulnier-Burelle note qu’on parle de sentiers mais, dans les faits, les itinéraires plus longs comprennent souvent plus d’un sentier. Rando Québec a aussi voulu motiver les troupes en créant des objectifs intermédiaires : un 25S et un 50S.

« Une famille peut se dire : on va essayer d’atteindre le premier niveau, le 25S, en commençant par tous les sentiers qui sont un peu plus courts. À un moment donné, les enfants vont grandir. Dans quelques années, on pourrait essayer de faire le 50S et des sentiers plus difficiles. »

Émilie Saulnier-Burelle note que certains randonneurs ont mis 25 ans pour obtenir tous les niveaux du Certificat du randonneur émérite. Le nouveau défi 75S n’a pas non plus de limite de temps. « Les gens peuvent vraiment le faire à leur propre rythme, selon leurs motivations », ajoute-t-elle.

Nombreux avantages

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

La randonnée panoramique du Parc écotouristique des Laurentides fait également partie de la liste 75S de Rando Québec.

Placée sur le site internet du défi 75S, la liste des sentiers est utile comme guide pour choisir ses randonnées. Rando Québec suggère de s’inscrire officiellement au défi et de bénéficier ainsi de plusieurs avantages, comme des fiches « prêt-à-partir » qui offrent une carte et des informations comme les stationnements et les droits d’accès, s’il y a lieu.

Un moteur de recherche permet également de choisir un sentier selon un certain nombre de critères, comme la région, la difficulté ou le type de sentier (Un petit sentier découverte ? Un sommet ? Une expédition ?).

« L’inscription coûte 15 $ mais c’est bon à vie, dit Émilie Saulnier-Burelle. C’est vraiment une somme symbolique pour couvrir les frais administratifs et appuyer Rando Québec dans sa mission. »

Le participant peut faire valider sa randonnée en se prenant en photo à un endroit significatif du sentier et en téléversant cette image dans son espace personnel, sur le site internet. Il pourra ainsi recevoir un certificat après 25, 50 et 75 sentiers, et participer à de petits concours.

L’idée, c’est de faire découvrir les régions du Québec. « Découvrir une région à pied, c’est assez différent que de la découvrir en auto, dit Mme Saulnier-Burelle. On peut vraiment s’imprégner des paysages. Et il y a des paysages tellement variés au Québec. »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le Défi 75S comprend des sentiers dans Charlevoix. Une fois dans la région, on peut aussi participer au fameux Défi des cinq sommets.

Depuis quelques années, il existe un défi très particulier organisé par des jeunes de Charlevoix, le Défi des cinq sommets. La liste change quelque peu d’année en année pour permettre de découvrir de nouvelles montagnes. « On ne voulait pas entrer en concurrence avec eux, précise Émilie Saulnier-Burelle. Les deux sont assez différents : le Défi des cinq sommets fonctionne super bien, c’est dans une région, c’est évolutif, ça a une fin très claire : la fin de la saison estivale. Le nôtre est un défi dans le long terme. C’est très volumineux en termes de sentiers à accomplir. Les deux défis peuvent se jumeler. »

Consultez le site du Défi 75S Consultez le site du Défi des cinq sommets

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