Au début de la dernière saison, Marc-André Fleury avait laissé présager qu’elle serait peut-être sa dernière. À la fin de la saison, le gardien québécois avait admis à LNH.com que l’idée de prolonger sa carrière le tilillait désormais de plus en plus.

Fleury n’a pas attendu longtemps avant de confirmer sa décision. Il a paraphé mercredi un contrat d’un an et 2,5 millions du Wild du Minnesota.

« La porte est plus ouverte aujourd’hui pour un retour qu’elle ne l’était au mois de septembre ou au mois d’octobre », avait-il révélé le mois dernier au site officiel de la LNH.

« Oui, c’est probablement le Minnesota ou la retraite, avait ajouté Fleury. Je ne voudrais pas déménager et sortir mes trois enfants de leur environnement. Ils ont assez bougé. Je ne souhaite pas les déraciner. Mes filles ont leur école, leurs amis et leurs sports au Minnesota. Et ma femme Véronique est aussi heureuse ici. »

Ce sera pour lui une autre occasion d’ajouter à son prestigieux palmarès.

Le portier de 39  ans a disputé 1024  matchs en carrière en 20 saisons. Seuls Martin Brodeur (1266 matchs), Roberto Luongo (1044 matchs) et Patrick Roy (1029 matchs) en ont disputé plus.

Il a également enregistré sa 552victoire le 15 janvier 2024, dépassant ainsi Roy (551 victoires) au deuxième rang de l’histoire de la LNH — derrière l’inaccessible marque de 691 victoires de Martin Brodeur. Fleury s’est rendu à 561 victoires avant la fin de la saison.

« Je ne recommencerai pas, a déclaré Fleury aux journalistes à l’entraînement mercredi, au sujet d’une possible poursuite du record de Brodeur. Non, c’est fini. »

Tout cela, bien sûr, en plus de ses trois Coupes Stanley et son trophée Vézina remporté en 2021. Le vétéran originaire de Sorel domine tous les gardiens actifs dans la LNH au chapitre des victoires en tirs de barrage (65), des victoires, des arrêts effectués (26 563), des matchs disputés et des minutes de jeu (59 220 : 38).

Reconnu comme un coéquipier exceptionnel, Fleury jouera un rôle stabilisateur dans une brigade en pleine transformation devant le filet du Wild. D’un côté, Filip Gustavsson a connu un léger recul dans ses performances la saison dernière, au moment où le jeune Jesper Wallstedt a explosé dans la Ligue américaine.

Le DG du Wild Bill Guerin ne voit toutefois pas d’urgence à donner le filet à Wallstedt pour l’instant. « La pire chose que l’on puisse faire est de forcer quelqu’un à entrer en poste ».

Fleury présente cette saison une fiche de 17-14-5 avec un pourcentage d’arrêts de ,895 — le plus bas de ses 20 ans de carrière —, et sa moyenne de 2,98 est sa pire en sept saisons. En revanche, il s’est retrouvé souvent à sauver les meubles derrière un groupe de défenseurs décimé. Le Wild a été éliminé de la course aux séries la semaine dernière.

« Il a si bien joué pour nous cette saison qu’il est trop tôt pour qu’il prenne sa retraite », a lancé Guerin.

« L’important, c’est de gagner, et c’est décevant de rater les séries, a ajouté Fleury. C’est la seule chose qui me vient à l’esprit cette année. »