(Detroit) Le 28 février dernier, les Red Wings étaient au cœur d’une série de six victoires. Ils détenaient une avance de huit points sur la première équipe exclue des séries. Autrement dit, la cause semblait entendue : après sept exclusions de suite, les Red Wings allaient refaire vibrer Hockeytown en avril.

Mais voilà, les choses se sont gâtées depuis. Une série de sept défaites en mars, dont deux contre les pauvres Coyotes, ont fragilisé leur position. Les Wings se retrouvent donc dans une épique lutte à quatre avec les Capitals, les Penguins et les Flyers pour la dernière place donnant accès aux séries.

« Avec notre séquence en janvier et février, quand on avait huit points d’avance, il y a peut-être eu une petite déception, a concédé le vétéran David Perron, après l’entraînement matinal des Wings, au Little Caesars Arena. Mais il faut oublier ça. Est-ce qu’on aurait pris cette situation-là au match no 1 ? Est-ce que les fans, l’organisation, l’auraient pris ? Je pense que oui. »

Ils sont trois équipes à 87 points et les Penguins, à 86. Trois des quatre équipes ont encore deux matchs à disputer ; les Flyers, un seul. Avec seulement 27 victoires en temps réglementaire, les Wings seront toutefois dans le pétrin en cas d’égalité, car c’est cette colonne qui agit comme premier bris d’égalité.

Rien de tout ça ne semble toutefois ébranler les vétérans de Detroit. « C’est normal pour une jeune équipe qui se bâtit pour devenir une équipe des séries, croit l’ancien du Canadien Ben Chiarot. Des hauts et des bas, ça arrive. On a eu une léthargie de sept matchs en mars. Ça a fait mal. Mais on a rebondi, on a trouvé un niveau soutenable qui nous donne la chance de gagner tous les soirs. »

Il reste que ça a grogné par ici ces dernières semaines. Des questions ont été soulevées sur l’avenir de Derek Lalonde, qui complète sa deuxième saison à la barre de l’équipe. C’est que les Wings sont menacés d’une huitième exclusion de suite des séries, ce qui serait la plus longue disette de l’histoire de l’équipe. Pour une dernière série remportée, il faut remonter au printemps 2013.

On a une mentalité de bunker. On essaie de bloquer le bruit extérieur et d’exécuter le prochain défi.

David Perron

Quel avenir ?

PHOTO MARK ZALESKI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

David Perron

Parlant du Sherbrookois, son contrat expire cet été. À 35 ans, bientôt 36, il souhaite toutefois prolonger l’expérience dans l’ancienne ville de Cecil Fielder.

« Quand je regarde les autres équipes dans la course avec nous, on est similaires de différentes façons. Mais honnêtement, je pense que le groupe de jeunes ici, à Grand Rapids, et nos espoirs, c’est probablement plus excitant que les autres équipes. Mais toutes les équipes ont besoin de vétérans pour passer à la prochaine étape et j’espère en faire partie. »

Perron compte 44 points (16 buts, 28 passes) en 74 matchs. Sa production a quelque peu ralenti par rapport à la saison dernière (24 buts, 56 points), mais sa bague de la Coupe Stanley de 2019 va certainement jouer en sa faveur, quand viendra le temps de négocier cet été, à Detroit ou ailleurs.

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