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Qui gagne la mise au jeu ?

Quels sont les critères qui déterminent le gagnant d’une mise au jeu ? Parfois, un joueur peut sembler gagner la mise au jeu, mais si c’est l’autre équipe qui récupère la rondelle immédiatement après, peut-on parler d’un véritable gain ?

Claude Dufour

Répoinse de Simon-Olivier Lorange :

L’équipe qui prend le contrôle du disque détermine le gagnant d’une mise au jeu, sans égard au joueur de centre qui touche à la rondelle le premier lorsque celle-ci est lâchée par l’officiel. Si, par exemple, un centre du Canadien réussit à envoyer la rondelle derrière lui, mais qu’un joueur des Rangers s’en empare avant qu’un autre membre du CH ait le temps d’y toucher, les Rangers auront gagné la mise au jeu. D’où l’importance, pour les ailiers et même les défenseurs, d’être alertes en tout temps pour aller récupérer la rondelle si jamais elle reste coincée sur le point de mise au jeu sous les joueurs de centre.

La formation en diamant

Récemment, il y a eu quelques mentions de la formation en ''diamant'' que le Canadien utilise en désavantage numérique. En quoi cette stratégie serait-elle meilleure que la traditionnelle formation en ''boîte'', soit deux joueurs en avant et deux autres en arrière ?

Jean Dufresne

PHOTO GEOFF BURKE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS FOURNIE PAR REUTERS CON

La formation en diamant en défensive permet, sur papier, de mieux contrer la formation 1-3-1 utilisée en avantage numérique.

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

La montée en popularité du « diamant », ou du losange, en désavantage numérique a fait suite à l’adoption unilatérale dans la ligue du 1-3-1 en avantage numérique. En effet, l’époque où deux joueurs s’échangeaient la rondelle à la ligne bleue dans le but de décocher un puissant lancer sur réception est révolue. On misera davantage sur le mouvement de rondelle et sur l’utilisation d’un « pivot », ou « bumper », posté en milieu de territoire. Sur papier, le losange permet de mieux contrer cette stratégie, mais il implique aussi que les joueurs défensifs lisent efficacement le jeu et qu’ils communiquent beaucoup entre eux, notamment pour s’adapter si un deuxième attaquant de l’équipe en avantage numérique fonce au filet. Comme on l’a vu à Montréal, ça ne s’apprend pas du jour au lendemain.

Les millions de Carey Price

Pour Carey Price, 26 millions en bonis, ça signifie quoi ?

Jacques Tanguay

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Carey Price, sur la liste des blessés du CH, touche cette saison 6,7 millions.

Réponse de Mathias Brunet :

Pour être plus précis, Carey Price touchera 70 millions en bonis sur un contrat qui lui rapportera 82 millions au total. Il a obtenu 13 millions à la première année de l’entente, en 2018-2019, 13 millions en 2019-2020, 8,7 millions en 2020-2021, 11 millions en 2021-2022, 6,7 millions l’an dernier et cette saison, et 5,5 millions à chaque année lors des deux dernières saisons de son entente. Les bonis sont versés à une date ponctuelle une fois par année, et non pas distribués comme un salaire ordinaire toutes les deux semaines pendant la saison. En outre, et le plus important, il s’agit d’argent garanti, peu importe la situation. Si, par exemple, Carey Price avait été en santé et le Canadien avait voulu racheter son contrat à la fin de la saison actuelle, Price aurait perdu 1,3 million sur les quatre de son salaire ordinaire restant. On ne peut toucher aux 11 millions qui restent à lui verser en bonis.

Bloquer les tirs

Dans les années 1980-1990, on voyait souvent les attaquants plonger pour bloquer les tirs de la ligne bleue (Guy Carbonneau était maître de cette technique). Aujourd’hui, les joueurs essaient de bloquer les tirs en restant debout devant les tireurs, ce qui semble générer davantage de blessures. Qu’est-ce qui explique ce changement de tactique, selon vous ?

Martin Boulianne

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Guy Carbonneau était maître dans l’art de plonger pour bloquer les tirs de la ligne bleue.

Réponse de Richard Labbé :

C’est tout simplement que l’équipement du joueur a évolué. De nos jours, les joueurs peuvent ajouter des protecteurs à la hauteur des chevilles pour se protéger davantage et donc bloquer des tirs en restant debout. Aussi, avec les bâtons modernes et les tirs beaucoup plus puissants, c’est sans doute mieux pour les dents de ne pas plonger tête première devant un tir !

Refuser le calendrier

Un club professionnel, peu importe le sport, peut-il refuser le calendrier des matchs qui lui est proposé ?

Claude Lebœuf

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Marc Bergevin demandait toujours que le Canadien amorce ses saisons à l’étranger, parce qu’il estimait que les voyages aidaient à souder les joueurs entre eux.

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Cet exercice n’est pas noir ou blanc. Les ligues doivent d’abord composer avec la disponibilité des amphithéâtres. Le Canadien, par exemple, joue sur la route pendant les Fêtes, année après année, en raison de la tenue de spectacles au Centre Bell entre Noël et le jour de l’An. Les équipes peuvent ensuite faire connaître leurs préférences. Marc Bergevin demandait toujours que le Canadien amorce ses saisons à l’étranger, parce qu’il estimait que les voyages aidaient à souder les joueurs entre eux. Les équipes peuvent ensuite demander des modifications, mais la ligue ne peut pas toujours les satisfaire. Toujours pour prendre le Canadien en exemple, on se doute que Kent Hughes n’était pas ravi du voyage New Jersey-Ottawa-Boston de janvier dernier, qui impliquait quatre passages à la douane en quatre jours.