Les journées de grève dans le milieu de l’éducation prévues cette semaine représentent tout un casse-tête pour les parents. À ceux qui souhaiteraient planifier des sorties pour leur enfant (ou leur petit-enfant, merci aux grands-parents qui prendront le relais), voici quelques idées.

Des camps de jour spéciaux

Partout au Québec, des organisations habituées de proposer des camps de jour l’été ont rapidement mis sur pied les équipes nécessaires pour accueillir des jeunes lors des journées de grève. « On s’est dit que c’était une opportunité d’aider la cause en gardant les enfants », indique Majorie Marcotte, copropriétaire du centre d’amusement Le Rond-point, à Gatineau. Elle souligne que de nombreux parents, dont des enseignants, ont remercié l’équipe d’offrir ce service. À Mascouche, la réponse « folle » des familles a confirmé à Martin Bélanger, copropriétaire du centre d’escalade Bloc Action, la pertinence d’un camp de jour. Il réfléchit même à la possibilité d’ajouter des places, parce qu’elles s’envolent rapidement. Mélanie Babin, propriétaire du Studio Dancing, à Sainte-Julie, envisage aussi cette option. Pour que les enfants participent à un camp en ce mois de novembre, les parents doivent s’attendre à débourser de 50 à 100 $ par jour, selon la dizaine de sites consultés par La Presse.

Programmation bonifiée à la bibliothèque

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Des bibliothèques ont ajouté des activités pour enfants à leur programmation en prévision de la grève.

De nombreuses bibliothèques ont bonifié leurs activités en semaine dans le but de divertir les enfants pendant la grève. « C’est certain que la bibliothèque ne va pas venir remplacer l’école. […] Mais c’est le rôle social des bibliothèques d’être présentes pour leur communauté », souligne Eve Lagacé, directrice générale de l’Association des bibliothèques publiques du Québec. Projections de films, jeux de blocs de construction, découvertes animalières avec l’équipe d’Éducazoo et créations artistiques sont au programme à Longueuil. Du côté de Laval, des ateliers techno, des heures du conte et des activités d’éveil aux mathématiques et à la lecture sont proposées. À Montréal aussi l’offre a été augmentée. La Ville invite les citoyens à consulter le site de leur bibliothèque de quartier. Dans tous ces lieux et ailleurs au Québec, les parents peuvent faire du télétravail pendant que leur enfant participe à une activité organisée ou feuillette des livres.

Du côté des maisons des jeunes

PHOTO FOURNIE PAR LA MARGINALE

La maison des jeunes La Marginale, à Québec

Habituées d’accueillir les adolescents (et parfois les préadolescents), certaines maisons des jeunes organisent des activités spéciales pendant les jours de débrayage. Un exemple ? À La Marginale, à Québec, des élèves du secondaire, avec l’aide de l’équipe sur place, recevront gratuitement des enfants de quatrième, cinquième et sixième année, les après-midi du 21 au 23 novembre, dîner compris. « Notre but n’est pas de remplacer l’école ou les services de garde qui étaient déjà existants, mais c’est vraiment d’essayer de donner un répit aux parents parce qu’on sait que c’est compliqué pour eux avec le télétravail », explique Amélie Aubet, directrice générale de La Marginale.

En maillot ou en patins

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Une petite pause à la piscine ?

Les familles québécoises en ont fait l’expérience pendant la pandémie, alors que le télétravail était obligatoire pour bien des gens. Parfois, une heure ou deux de pause change les idées de toute la maisonnée, ce qui crée un climat plus serein par la suite. Les parents à qui les employeurs permettent une telle flexibilité peuvent notamment profiter des installations sportives des villes, comme les piscines et les arénas. À Montréal et à Longueuil, les heures de bain libre et de patinage n’ont pas été augmentées, l’offre étant déjà grande. Pour sa part, Laval évalue l’option d’ajouter des plages horaires dans certains arénas municipaux. Il est également possible d’aller patiner à la Place Bell, souligne la Ville de Laval.

Une sortie au théâtre

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Ariane Moffatt et Fanny Britt, qui signent respectivement la musique et les textes de la pièce 176 pas

En raison des journées de grève, des représentations au théâtre destinées à un public scolaire ont été annulées. Or, puisque les écoles privées seront ouvertes cette semaine, certaines dates sont maintenues et des sièges sont disponibles. C’est le cas à la Maison Théâtre, à Montréal, qui présente actuellement la pièce 176 pas, destinée aux 6 à 10 ans. Ailleurs dans la région métropolitaine, on peut voir notamment Celle qui marche loin, pièce imaginée pour les 8 ans et plus, à la Maison des arts de Laval, de même que Le roi danse, qui devrait plaire aux adolescents, au Théâtre Denise-Pelletier, à Montréal.

La culture en ville

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le Salon du livre de Montréal

On l’oublie parfois, mais les municipalités ont souvent des lieux culturels où elles accueillent des expositions ou diverses activités. Pour les parents qui prendront congé ou qui ont un horaire de travail flexible, il peut s’agir d’une belle option pour une sortie à proximité de chez soi. À Montréal, par exemple, la Maison de la culture Mercier accueille une exposition regroupant plus de 140 jouets anciens, alors qu’à la Maison de la culture de Verdun, ce sont les œuvres de l’illustratrice jeunesse Cara Carmina et ses lapins malins qui sont en vedette. À Laval, la Salle Alfred-Pellan propose aux parents et aux enfants de découvrir les peintures abstraites de l’artiste Marcel Saint-Pierre. Soulignons également la tenue du Salon du livre de Montréal, au Palais des congrès, où les moins de 16 ans et leur accompagnateur sont accueillis gratuitement les 22, 23 et 24 novembre.