Il y a peu de boutiques au Québec d’où on peut repartir avec des desserts aussi haut de gamme et, surtout, aussi uniques que ceux du Nanana. Un streusel noix de coco, surmonté d’une mousse coco, d’un crémeux à la lime et au persil, de pomme verte à la lime et à l’huile d’olive, garni de concombre frais, ça ne court pas les rues !
C’est la quatrième semaine d’activité pour le comptoir à desserts de la rue Jean-Talon, nouvelle escale à faire avant ou après être passé au marché. Si le temps le permet, la pause sucrée peut avoir lieu dans le joli petit jardin à l’arrière, auquel on accède par la rue Casgrain. L’intérieur du commerce, 800 pieds carrés bien rentabilisés, est un petit chef-d’œuvre de design ludique et coloré.
Ses propriétaires bien actifs, Sandra Forcier et Jared Tuck, nous avaient déjà habitués à un beau décor et à une pâtisserie particulièrement inventive avec leur restaurant Ratafia, à moins de 10 minutes de marche du nouveau commerce. Ce bar à vin et dessert du boulevard Saint-Laurent s’est transformé au fil de ses quatre années d’existence en « vrai » restaurant, avec menu découverte pas banal. Il roule désormais très bien, avec un minimum d’intervention de la part de Sandra et de Jared.
C’est une approche valorisante et non hiérarchique qui a permis au couple de monter une solide sweet team qui, pour l’instant, n’a pas envie d’aller voir ailleurs. Cette même philosophie d’entreprise, où toutes les pâtissières ont leur mot à dire au chapitre création, a permis au Nanana de recevoir des CV de qualité. Comme au Ratafia, la nouvelle adresse comptera bientôt une équipe de cinq femmes en cuisine.
L’idée d’une boutique est née pendant la pandémie, alors que le Ratafia proposait du « cake out ». Deux couples de clients du Ratafia ont voulu aider Jared et Sandra à réaliser leur projet en devenant de passionnés investisseurs. Mais Nanana est bien plus que la version à emporter de son grand frère. Les desserts des deux commerces se recoupent peu, même s’ils peuvent à l’occasion s’influencer l’un l’autre. Une création comme le Crunchy du Ratafia (feuilles de brick miel et safran, labneh, fleur d’oranger, tamarin) peut inspirer une glace au Nanana, par exemple. Le Medovik, superbe classique au miel du restaurant, est également offert au comptoir de la rue Jean-Talon, engouement oblige.
Frais et original
Jared réalise par ailleurs son rêve de crémerie avec quelques glaces dures très originales et une petite offre de « molles » bien gourmandes, comme ce « twist » végane framboise/mûre et coco/vanille, un mariage délicieusement complémentaire. Saisonnières, elles ne disparaîtront pas complètement avec l’arrivée du temps froid. « On pourrait par exemple proposer quelques pots à emporter de notre fameuse glace à l’orange sanguine ou d’une glace spéciale pour accompagner la tarte aux pommes d’automne », projette Jared.
Les pâtisseries sont présentées en portions individuelles, mais certaines d’entre elles commencent à avoir une version « grand format », comme le Kotone à base de framboise et le Powerbird chocolaté. Le Medovik, lui, peut toujours être commandé pour quatre, six ou huit personnes. La boutique accepte les réservations et les achats en ligne jusqu’à 24 heures d’avance.
155, rue Jean Talon Est, Montréal
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Cake érable et épices, marrons et canneberges de la chef pâtissière du Ratafia Alix Marquis-Gobeille