Pâques, Noël, Halloween, Saint-Valentin. On offre – et mange – du chocolat à toutes les fêtes. Pour les 360 autres jours, Juliette Brun propose dans son deuxième livre, Mon année chocolat, des recettes qui incorporent le délicieux ingrédient dans une grande variété de plats, autant pour commencer la journée que pour le repas du soir. Mais, sans surprise, surtout pour le dessert.

Mon année chocolat inclut évidemment des recettes de brownies, de biscuits et de gâteaux. Mais on y trouve également les instructions pour réaliser une omelette soufflée au chocolat noir et à l’érable, un panini au brie, chocolat noir et pêche, ainsi que de la morue avec un crumble au cacao.

« Je pense qu’il faut toujours pousser les limites un petit peu plus loin, indique Juliette Brun en entrevue à la succursale du boulevard Saint-Laurent de sa chaîne de restaurants Juliette & Chocolat. Je constate dans mes commerces que les choses plus traditionnelles se vendent mieux, mais je crois qu’il faut quand même s’aventurer vers des choses qui sont un peu plus originales, parce que c’est comme ça qu’on fait évoluer la pensée des gens. Il y a 20 ans, il n’y avait que Hershey’s et Cadbury. Jamais on n’aurait pensé qu’on mangerait du bean-to-bar [NDLR lorsque l’artisan s’occupe de chacune des étapes de la fabrication d’une tablette] avec des fèves de partout dans le monde. »

Il n’est pas exagéré de comparer la production de chocolat à celle du vin ou du café, car le terroir influence dans tous les cas le goût. « Il y a beaucoup de similitudes, parce que les saveurs de la fève de cacao proviennent de la terre dans laquelle elle pousse, précise Juliette Brun. Une terre plus volcanique, par exemple, donnera un chocolat un peu cendré. Avant, je vendais un chocolat qui venait d’une ancienne plantation de mangues et il avait vraiment un goût prononcé de mangue. Quand j’ai commencé Juliette & Chocolat, je ne connaissais que les quatre grands types de chocolat. Le marché s’est tellement développé depuis et ça va continuer. »

La chocolatière a ouvert sa première succursale à Montréal il y a près de 20 ans et a vu les goûts de sa clientèle évoluer. Toutefois, pour ceux qui ne seraient peut-être pas encore prêts à marier poisson et cacao – ou des huîtres, car oui, il y a une recette –, que suggère-t-elle ?

Je commencerais par le porc effiloché, répond-elle sans hésiter. On n’y pense peut-être pas, mais dans les sauces barbecue, il y a du sucre. Pour moi, c’était facile d’y intégrer du chocolat. Ça donne aussi de la profondeur à la sauce, parce que le cacao vient rehausser certaines saveurs qu’on n’obtient pas avec le sucre.

Juliette Brun

Juliette Brun tient cependant à souligner que le cacao et la morue vont très bien ensemble. « C’est un poisson très doux, donc il ne fallait pas trop en mettre et que ça casse le goût. Le contraste du blanc et du foncé du cacao est aussi vraiment beau en assiette. Je trouve important que ce soit appétissant afin d’avoir envie de manger. »

Pâques et chocolat, de vieux amis

Bien que les mois en vue de la préparation de Noël soient les plus occupés de la femme d’affaires, elle assure que « Pâques est vraiment la fête par excellence pour le chocolat. » « Tout le monde achète du chocolat à Pâques. À Noël, c’est un cadeau parmi tant d’autres, mais à Pâques, la tradition de l’œuf et de la poule, ça remonte à longtemps. »

Ainsi, Juliette Brun confectionne de nouvelles créations chaque année. Certaines demandent un effort particulier.

PHOTO LIONEL MAY, FOURNIE PAR JULIETTE & CHOCOLAT

Le petit mouton de Pâques de Juliette & Chocolat

Pour nos petits moutons, on ne se rend pas compte, mais les pieds, les visages, les oreilles et les yeux sont faits individuellement. C’est en fait 10 moulages en un, qui sont ensuite collés séparément. C’est beaucoup de travail, mais je trouve important de se démarquer.

Juliette Brun

Pour la mère de cinq enfants, Juliette & Chocolat est une histoire de famille – ses enfants travaillent pour la plupart dans l’une de ses succursales ou ont au moins testé les recettes du livre. Ainsi, dimanche, ils célébreront la fête ensemble. « Pâques, pour moi, hormis le chocolat, c’est les retrouvailles. C’est vraiment un moment en famille. Et c’est souvent dans la cuisine. Ça sent bon, puis tout le monde participe. Pâques est aussi une fête de jour. Dans le livre, il y a plein de recettes vraiment cool de brunch et même les recettes du temps des sucres. C’est le moment extraordinaire de l’année où personne ne nous juge de manger autant de sucre », conclut-elle en riant.

Consultez le site de Juliette & Chocolat
Mon année chocolat

Mon année chocolat

Les Éditions de l’Homme

196 pages

Gâteau au chocolat dans une tasse

PHOTO FOURNIE PAR LES ÉDITIONS DE L’HOMME

Gâteau au chocolat dans une tasse

Impossible de faire plus simple que ce gâteau ! Pour mesurer les ingrédients, une seule cuillère suffit, et la cuisson se fait dans une tasse, au four à micro-ondes. Profitez du congé de Pâques pour en faire un avec les enfants. Ou ils peuvent même en cuisiner un eux-mêmes. Comme il n’y a pas d’œufs dans ce gâteau, même s’il est légèrement sous-cuit, il n’y a aucun risque.

Recette tirée du livre Mon année chocolat, de Juliette Brun

Préparation : 5 minutes

Cuisson : 1 minute

Rendement : 1 portion

Ingrédients 

3 c. à café de cacao

3 c. à café de farine tout usage

3 c. à café de sucre

1/2 c. à café de poudre à pâte

2 c. à café d’huile végétale ou de beurre fondu

4 c. à café de crème ou de lait

1/2 c. à café d’essence de vanille

1 petite poignée de pépites de chocolat noir

Préparation

1. Dans un bol, mélanger le cacao, la farine, le sucre et la poudre à pâte.

2. Dans un autre bol, mélanger l’huile, la crème et la vanille, puis ajouter les ingrédients humides aux ingrédients secs. Bien mélanger.

3. Incorporer les pépites et verser la préparation dans une tasse allant au four à micro-ondes.

4. Cuire une minute… et c’est prêt ! Déguster tel quel ou napper de pâte à tartiner, de crème fouettée ou de crème glacée.