Vous souhaitez faire des listes avant d'aller à l'épicerie ? Voici quelques conseils suggérés par des experts en la matière.

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Reconnaître les vrais rabais

La nutritionniste et autrice du livre Cuisiner avec ce qu'on a Jessika Langlois recommande de toujours vérifier le prix par 100 g ou par 100 ml, car c’est ainsi qu’on voit si on a un bon rabais. Et rappelez-vous : « Ce n’est pas parce que c’est dans la circulaire que c’est un bon rabais », souligne Marja Monette-Millette, autrice du livre Planification parfaite pour familles imparfaites.

Profiter des aubaines

Certains aliments valent la peine d’être achetés en quantité lorsqu’ils sont soldés. Mais attention aux dates de péremption ! « Avec les pâtes, on ne se trompe pas parce qu’elles peuvent facilement être à moitié prix », estime Jessika Langlois. Même chose pour le riz, les protéines de poisson en conserve (dont le prix a beaucoup augmenté, note-t-elle), les conserves de tomates et de légumineuses. La nutritionniste aime également acheter au rabais les bouillons sans sel et les tortillas (qui se conservent assez longtemps au garde-manger ou se congèlent).

Ne pas se laisser influencer

Peu importe le prix d’un aliment, il ne faut jamais en acheter plus que ce qu’on consomme, insiste Jessika Langlois. « Est-ce que j’en mange ? C’est ça, la question qu’il faut se poser parce que ça a beau être en rabais et pas cher, si notre famille n’en mange pas tant que ça, ça va finir par passer date à un moment donné. »

Varier sans se compliquer la vie

Marja Monette-Millette croit qu’on accorde beaucoup trop d’importance au fait de diversifier les menus et les ingrédients. « On mange du poulet trois fois cette semaine ? C’est correct ; j’ai profité d’un spécial qui valait la peine et je l’ai décliné en trois menus – des quesadillas, un club sandwich et du poulet rôti. C’est quand même trois soupers avec une seule base. »

Substituer pour ne pas dépasser son budget

« Le chou-fleur n’est pas en spécial, mais le brocoli l’est ? Alors ça sera du brocoli cette semaine, ce n’est pas grave, dit Eve-Lyne Auger, autrice du livre Dévorer les légumineuses. On est capable de faire de la substitution d’aliments dans les recettes ; il faut se faire confiance par rapport à ça. »

Congeler méthodiquement

Quand la viande est à bon prix, Marja Monette-Millette n’hésite pas à en acheter pour la congeler. « L’erreur à ne pas faire, c’est de la mettre directement dans le congélateur dans l’emballage de l’épicerie, parce que c’est là qu’elle va brûler, changer de texture ou de goût. Comme ce sont souvent les formats familiaux qui sont en spécial, je les mets sous vide en formats d’à peu près une livre – qui est souvent la quantité demandée pour les recettes –, et je vais inscrire une date pour ne pas les garder trop longtemps. »

Garnir son garde-manger

Eve-Lyne Auger a toujours une grande variété de céréales sèches – quinoa, riz, pâtes alimentaires au blé entier, millet, orge… – dans son garde-manger, et un bon choix d’épices – à saveur mexicaine ou des caris… Elle s’assure ainsi d’avoir une bonne base à laquelle elle vient ajouter des légumes du congélateur et des légumineuses, pour des repas de dernière minute savoureux.

Miser sur les œufs

En plus d’être nutritifs, les œufs s’apprêtent d’une foule de façons. « Moi, deux douzaines d’œufs, je ne suis pas gênée d’acheter ça quand c’est en spécial », souligne Jessika Langlois. Quand on est végétarien, c’est également une protéine rapide à préparer et économique, ajoute Eve-Lyne Auger. « Si on a des œufs et on ne sait pas quoi cuisiner, on est pressé, on peut se faire deux œufs brouillés avec des légumes à côté ou même un riz frit avec des fèves edamame et des haricots mungos germés, et on a un repas complet. »

Cibler le fromage

Pour économiser, Marja Monette-Millette a notamment arrêté d’acheter du fromage déjà râpé. « C’est fou quand on regarde la différence de prix », note-t-elle. Comme Jessika Langlois, elle achète en quantité les briques de fromage au rabais ; celles-ci peuvent rester une longue période au frigo ou même être congelées, râpées ou en cubes. Eve-Lyne Auger, elle, aime toujours avoir de la feta sous la main parce qu’en plus de se conserver longtemps, elle est facile à ajouter à quantité de recettes pour donner du goût.

Apprivoiser les légumineuses

Quand on a un peu de temps, Eve-Lyne Auger suggère d’essayer les légumineuses sèches, beaucoup plus économiques qu’en conserve. « Et au niveau du goût, c’est vraiment différent ; on peut ajouter des aromates dans l’eau de cuisson pour leur donner une saveur intéressante, comme des feuilles de laurier avec les pois chiches. » À prévoir : une nuit de trempage et, le lendemain, un maximum de 2 h 30 min de cuisson (selon la taille de la légumineuse). On en fait cuire une grosse quantité ? On les congèle individuellement sur une plaque avant de les ensacher. « Ça se décongèle hyper rapidement, comme des petits pois verts, puis on les fait blanchir légèrement et on les ajoute à n’importe quelle recette. »