Le péricarpe (cabosse)
Enveloppe extérieure du fruit, rigide une fois que celui-ci est mûr. « Quand elle est fraîche, certains vont la faire sécher en farine pour l’utiliser en boulangerie. Elle peut aussi être convertie en engrais », indique Mme Maldonado. Des producteurs, comme Blue Strips, la réduisent en poudre pour l’intégrer dans leurs tablettes de chocolat, dans du granola ou dans des mélanges de graines.
Le funicule (placenta)
Sorte de « colonne vertébrale » à laquelle sont rattachées toutes les fèves. « Les producteurs font des tests et des recherches pour l’utiliser comme produit sucrant, ou pour enrichir le pain, comme il y a beaucoup de fibres. Mais c’est encore à petite échelle », signale la propriétaire de Qantu.
La pulpe (mucilage)
Une fois la cabosse ouverte, la pulpe, de texture gélatineuse, ne se conserve que deux jours. « Elle contient essentiellement de l’eau et du sucre », dit Elfi Maldonado. Et c’est pourquoi des boissons d’« eau de cacao » pointent leur nez sur le marché (surtout en Europe et en Amérique latine). Les Brésiliens, eux, en font des gelées et des confitures acidulées.
La fève
Elle se décompose en deux parties, soit une amande enveloppée d’une écorce. Habituellement, on se débarrasse de l’enveloppe pour fabriquer le chocolat, mais certains chocolatiers l’utilisent désormais dans leur recette (Blue Strips). Cette peau peut aussi être récupérée pour en faire de la nourriture destinée à l’élevage, de l’engrais ou une infusion pour parfumer des boissons variées : tisanes, bières, spiritueux.
Des réemplois locaux
Au Québec, on intègre les parties autrefois négligées de la cabosse à certains produits. La brasserie Avant-Garde vient par exemple de lancer une bière, Cacaophonie, infusée avec des éclats de fève et d’écorce. « C’est une brown ale imperial à 8 %, affinée en barrique de whisky huit mois. Une fois débarriquée, on l’infuse avec trois variétés de cacao. On a gardé une partie des écorces qui apportaient des notes olfactives et de la complexité », explique Shawn Duriez, cofondateur d’Avant-Garde. La distillerie Côte des Saints, à Mirabel, s’en sert également pour les infuser dans une liqueur à base d’orge. Enfin, le restaurant Le Mousso a créé un miso, utilisé en sauce, à partir d’écorces fermentées (sans l’amande), après avoir visité le laboratoire de Qantu et constaté que cette partie était mise de côté.