D’abord, je tiens à m’excuser auprès de toutes les personnes qui ont un chien et qui respectent leur environnement et les personnes qu’elles croisent dans la rue. Cette lettre ne s’adresse pas à vous, mais à ceux et celles qui ne vous font pas une bonne réputation.

Vous vous souvenez du film La planète des singes où les singes dominaient les humains ? Eh bien, que pensez-vous du film en direct La planète des chiens où les humains sont au service des chiens ?

Une grande majorité de chiens n’ont plus de maîtres, ils sont les maîtres. Ils sont les chiens rois. C’est le triste constat que j’ai fait en observant cette nouvelle cuvée covidienne de chiens qui promènent leur accompagnateur au bout de leur laisse. Laisse qui n’a pour fonction que de retenir l’humain à leur service.

Cette même laisse qui s’étire sur plusieurs maîtres, pardon, sur plusieurs mètres au gré de la volonté des chiens faisant ainsi obstacle aux marcheurs sur les trottoirs et, phénomène nouveau, aux cyclistes sur les pistes cyclables.

Trop souvent, ces chiens aux trop longues laisses viennent avec sans-gêne envahir notre bulle en voulant nous renifler, question de sentir si nous sommes cousins.

D’ailleurs, que dirait l’accompagnateur du chien si nous nous permettions d’entrer dans sa bulle pour le renifler ?

Des chiens qui s’arrêtent à tous les lampadaires et à tous les arbres dans les allées des parcs imposant une marche pénible et lente au tenant symbolique de la laisse ou le forçant à attendre que le reniflement territorial ou que le petit pipi marqueur de ce même territoire soit terminé. Il y a aussi ces nombreuses traces urinaires ou fécales laissées sur les gazons des parcs, des terrains de baseball ou des terrains privés où les enfants s’amusent avec insouciance. Ces mêmes traces que l’on retrouve où l’on étend notre couverture pour un pique-nique.

Legs canins

Quand ce ne sont pas les traces que nous évitons, ce sont les cacas en entier laissés sur le trottoir ou dans le gazon. Je passe sous silence les nombreux petits sacs noirs, verts ou bleus, contenant les précieux legs canins que les humains accompagnateurs ont eu la gentillesse de mettre dans un sac tout en l’oubliant (!) sur place. Vivement que l’on invente des souliers avec des radars pour les éviter.

Ces cacas étaient encore plus présents cet hiver quand il y avait moins de passants qui passaient. Les traces des pipis jaunes étaient encore plus visibles sur la neige blanche des allées des parcs, sur les bonhommes de neige pris en otage et sur les forts construits par les enfants. Forts… affaiblis par les assauts des pipis canins, cela empêchant les enfants de revenir à leurs constructions qui avaient dorénavant la trace territoriale du chien dominant.

Ce ne sont pas tous les chiens qui ont conquis nos espaces et qui dominent leurs accompagnateurs. Heureusement. Mais il y en a suffisamment pour craindre l’envahissement canin. Espérons que l’humain pourra retrouver le chien comme étant son meilleur ami et non l’inverse.

Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion