Dans quelques jours, si ce n’est déjà fait, beaucoup d’entre nous recevront une aide du gouvernement du Québec pour contrer les effets de l’inflation. Près de 4,6 millions de particuliers dont le revenu individuel ne dépasse pas 50 000 $ profiteront de la somme maximale de 600 $, alors que 1,5 million de contribuables dont le revenu se situe entre 54 000 $ et 100 000 $ recevront une somme de 400 $.

Plusieurs soutiennent que cette aide n’est pas assez ciblée et qu’elle sera nettement insuffisante pour les populations plus vulnérables en sérieux manque de services. Force est de constater, en effet, que les besoins sans cesse grandissants obligent de plus en plus de gens à se tourner vers des organismes de charité en raison du coût élevé de la vie.

À peu près tous les organismes œuvrant dans le domaine de la santé, les refuges pour personnes itinérantes et les banques alimentaires, pour n’en nommer que quelques-uns, rapportent faire face à une demande sans précédent. Un récent sondage de Banques alimentaires Canada révèle qu’un Canadien sur cinq déclare souffrir de la faim en raison de la hausse du coût des aliments. Qui l’eût cru ? Vingt pour cent de la population d’un des pays les plus riches du monde souffre de la faim !

La sursollicitation des organismes de charité entraîne des conséquences. Au point où l’épuisement est devenu le lot de plusieurs gestionnaires, malgré leur réputation de faire énormément avec peu. Ils et elles persistent par nécessité, par abnégation, en raison du manque chronique de financement et de ressources. Sans compter que les conditions salariales sont loin de rendre justice aux efforts déployés. La plupart du financement versé aux organismes de charité va aux projets et ne peut être utilisé pour subvenir aux coûts d’exploitation de base. À cela s’ajoutent une constante diminution du nombre de donateurs et la capacité réduite de plusieurs bénévoles à assumer les coûts de leur générosité, comme celui de l’essence, par exemple.

Les multiples contributions des organismes de charité et des organisations à but non lucratif n’ont jamais été aussi essentielles.

J’encourage tous ceux et celles qui sont en mesure d’aider de le faire, tant par leurs dons en argent que par leur investissement en temps. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : le bénévolat constitue un investissement. Offrir un peu de son temps crée un sentiment très fort d’accomplissement et d’appartenance à une communauté, tout en contribuant à la santé collective. À l’aube d’une nouvelle année, pourquoi ne prendrions-nous pas l’engagement collectif de donner de notre temps, d’offrir notre expertise ou une somme d’argent à un organisme de notre choix, selon nos moyens ?

Si cela peut motiver certains, le crédit de bienfaisance pour les dons totalisant plus de 200 $ devient plus intéressant. Vous pourriez bénéficier d’une déduction allant jusqu’à 55 % de votre don. En plus de contribuer à une cause essentielle, celui-ci se double d’un avantage fiscal non négligeable lors de la production de votre prochaine déclaration de revenus.

J’ai grandi dans le monde du bénévolat, mes parents étaient très impliqués dans la communauté de Saint-Paul, le village où j’ai grandi, près de Joliette. Soutenir des causes auxquelles je croyais s’est révélé une expérience formatrice tant dans ma vie personnelle que professionnelle. Je vous invite à vivre cette expérience, ne serait-ce qu’une fois. Mais attention, vous risquez d’y prendre goût...

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