L’administration de Valérie Plante célèbre le premier anniversaire de son deuxième mandat à la tête de la Ville de Montréal. Dans son programme électoral, Projet Montréal souhaitait accroître les investissements dans les parcs pour créer de nouveaux parcs et terrains de jeux, en accordant la priorité aux quartiers où ils font défaut, et adopter une politique de participation et d’engagement citoyen. L’administration a pu tenir ses promesses, notamment grâce à l’appui des Montréalais et Montréalaises qui lui ont soumis des opportunités dans les quartiers.

L’année fut marquée par plusieurs succès qu’on peut directement attribuer à la participation active des citoyens, notamment avec des aménagements au pied de la falaise Saint-Jacques, la protection d’une partie du boisé Steinberg dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et la réappropriation d’une ancienne friche ferroviaire par la création du parc de la Traversée dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. L’obtention du statut de paysage humanisé à l’île Bizard repose aussi sur une collaboration entre la Ville et les citoyens. Le projet de Grand parc de l’Ouest avance aussi rapidement et une partie de son succès est liée à la mobilisation citoyenne contre le développement immobilier à Pierrefonds-Ouest.

Les grands et petits parcs mobilisent toujours autant les Montréalais

Les Montréalais sont mobilisés dans le cadre des initiatives en participation publique. Tout d’abord, les processus de budgets participatifs et de consultations sont l’occasion pour les amoureux des parcs de se faire entendre et de demander des changements concrets. Par exemple, 20 000 citoyens ont participé à la première édition du Budget participatif de Montréal et les initiatives liées à l’amélioration des espaces publics et au verdissement font partie des projets retenus : l’un des projets lauréats est la création de sept mini-forêts dans des parcs locaux. Les consultations concernant les parcs sont très populaires : près de 3000 personnes ont pris part aux activités en vue de la révision du Plan de réaménagement du parc Jarry. Aussi, les groupes locaux aident Montréal à atteindre ses cibles en matière de protection de la biodiversité, par leur travail d’intendance environnementale.

Faciliter le développement de collaborations fructueuses avec les citoyens dans les arrondissements de Montréal

Un sondage mené dans le cadre du plus récent Rapport sur les parcs urbains du Canada1 démontre qu’au Québec et au Canada, la population et les groupes citoyens mobilisés pour un parc souhaitent s’investir pour aider leur municipalité à maximiser le potentiel des parcs. Toutefois, seulement 22 % des personnes habitant en ville au pays estiment avoir leur mot à dire dans la prise de décision concernant leurs parcs.

À Montréal, avec une administration municipale soucieuse des parcs et qui s’engage pour la protection de la biodiversité, le regard se tourne de plus en plus vers les arrondissements pour qu’ils intensifient davantage leurs échanges avec leurs citoyens. Gouvernance, gestion et typologies variées, législation et réglementation différente selon le type d’espace vert : les citoyens avouent avoir du mal à s’y retrouver. Or, une étude menée par le CÉRSÉ révèle que si certains parcs et espaces verts font intervenir une très grande variété d’acteurs, la grande majorité des parcs montréalais sont gérés par les arrondissements. Ces derniers gèrent 1703 parcs et espaces publics sur les 1767 dont la Ville de Montréal est propriétaire.

Toutefois, les pratiques peuvent varier d’un arrondissement à l’autre en matière de participation. Les arrondissements doivent donc en faire davantage pour aider les groupes citoyens à prendre soin de leurs parcs et des espaces verts, que ce soit d’un point de vue environnemental (gestion de la biodiversité, protection de la nature), communautaire (activation des espaces verts pour en faire des lieux de vie publics actifs, accessibles et dynamiques) ou de l’aménagement urbain (transformer des friches urbaines et des ruelles inutilisées en des parcs et des espaces verts urbains et dynamiques).

Déjà plus de 80 groupes pour animer, entretenir et se réapproprier les parcs

Réseau des amis des parcs de Montréal a été créé en 2021 pour appuyer et documenter les efforts des acteurs des parcs de Montréal, des groupes de bénévoles, des organisations à but non lucratif, des associations de résidents et des professionnels des parcs. Une foule d’activités sont offertes aux Montréalais qui veulent redonner de l’amour à leurs parcs. Les corvées de nettoyage, les activités éducatives, les actions d’intendance environnementale pour restaurer les écosystèmes et de nombreuses activités sociales, sportives et culturelles, qui permettent notamment d’intégrer et d’inclure des communautés plus vulnérables, sont de retour à travers les quartiers de Montréal. Les activités dans les parcs sont aussi un vecteur d’inclusion sociale : 63 % des groupes Amis des parcs recensés à Montréal œuvrent dans les quartiers défavorisés.

Repérez un groupe actif dans votre quartier et impliquez-vous. 2

1. Consultez le rapport Rapport sur les parcs urbains du Canada 2. Consultez la page web du Réseau des amis des parcs de Montréal

* Cosignataires, membres fondateurs du Réseau des amis des parcs de Montréal : Véronique Fournier, directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal ; Emmanuel Rondia, directeur général du Conseil régional de l’environnement de Montréal ; Hélène Panaïoti, directrice générale, Les Amis de la montagne

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