Nos enfants sont en danger, nous exigeons du courage politique et nous voterons pour les protéger !

De partout au Québec, les Mères au front se mobilisent pour rappeler à tous les partis que les enjeux environnementaux doivent non seulement être au cœur de cette campagne électorale, mais aussi au centre des décisions des élu.e.s et de l’appareil public. Nous demandons au prochain gouvernement de passer toutes ses décisions au crible quant à leurs effets sur l’environnement et sur l’équité intergénérationnel. Il est impératif d’éviter d’accentuer la crise climatique, les atteintes à notre santé et à la biodiversité.

Alors que la semaine dernière la revue Science confirmait que le réchauffement planétaire a déjà rapproché le monde de dangereux points de bascule menant à des perturbations climatiques irréversibles, nous qui sommes mères ne savons plus comment protéger nos enfants.

Comment est-ce possible qu’en 2022, des partis puissent faire campagne comme si les crises climatiques et de biodiversité n’existaient pas ? Comment peut-on prôner la croissance économique sans égard aux limites planétaires ? Sans avoir le courage de proposer des cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) suffisantes et un plan pour les atteindre ? Les scientifiques nous alertent depuis des années. Des milliards de personnes dans le monde sont déjà affectées et nous savons que le Québec ne sera pas épargné.

Collectivement, nous avons le pouvoir et le devoir d’agir sur le sort des générations futures et sur l’issue des élections. Les solutions existent et les scientifiques nous répètent que chaque tonne de CO2 évitée, chaque fraction de degré comptent et que les quatre prochaines années seront cruciales pour le climat.

Les Mères au front demandent à tous les partis de s’engager envers trois solutions concrètes afin que la population québécoise puisse ressentir les impacts positifs de la transition écologique :

  • investir massivement dans les transports collectifs et actifs pour les rendre plus efficaces, plus rapides et abordables, ce qui en fera des choix incontournables qui diminueront la circulation et rendront nos milieux de vie plus sains et plus sécuritaires ;
  • faire de la protection de la biodiversité du Québec une priorité et protéger le capital naturel de nos enfants, par la création d’aires protégées pour le caribou et toutes les espèces, afin de rendre la nature accessible à un plus grand nombre, et pour protéger la vie sur Terre ;
  • mettre en place des mesures d’adaptation, en protégeant les milieux naturels, les arbres et les espaces verts, et en modernisant nos bâtiments et infrastructures pour qu’ils résistent mieux aux extrêmes climatiques, tout en priorisant les populations vulnérables, afin de mieux se préparer à faire face à la crise qui s’intensifie déjà.

Prioriser l’environnement, c’est aussi un choix économique. Les experts nous préviennent que l’action coûtera moins cher que l’inaction. Quand les catastrophes naturelles s’amplifient, les pertes de récoltes, les pénuries d’aliments et la rupture des chaînes d’approvisionnement mettent de la pression sur le coût du panier d’épicerie, le système de santé devient sursollicité, sans parler des coûts de reconstruction et d’assurances en hausse. Il n’y a pas d’économie sans écosystèmes en santé.

Nous avons tout ce qu’il faut au Québec pour bâtir un projet de société inclusif, rassembleur et porteur d’avenir pour nos enfants, pour transiter vers une économie circulaire et collaborative, pour répondre à nos besoins en respectant les limites des écosystèmes. Rêvons d’un Québec avec moins de pollution, plus d’espaces calmes et verts, plus de commerces de proximité et d’endroits sécuritaires pour se déplacer à pied et à vélo, avec plus d’entraide, d’humanité et d’espoir.

Le 3 octobre, nous voterons pour nos enfants. Nous avons donné la vie et nous ferons tout pour la protéger. Nos enfants ne votent pas, mais nous voterons pour leur assurer un avenir, nous voterons pour du courage politique en matière d’environnement. Tout n’est pas joué. Passons à l’action, c’est notre devoir.

1. Consultez la liste des 48 propositions environnementales de la coalition Vire au ver

* Cosignataires, mères et grands-mères au front de partout au Québec : Anaïs Barbeau-Lavalette, mère au front pour Manoé, Ulysse et Mishka ; Elsa Moreau, mère au front pour Ophélie et Héloïse ; Louise Deschênes, mère au front pour Mathilde et Fleur ; Mireille Elchacar, mère au front pour Albert et Alexandra ; France Duquette, mère au front pour Arthur, Éli, Marine et Thierry ; Laure Waridel, mère au front pour Alphée, Colin, Félix, Gabriel, Justine, Theodora (29 ans en 2050) et tous les enfants du monde ; Sophie Devost, mère au front pour tous les enfants de Frelighsburg ; Diane Choquet, grand-mère au front Laurentides pour Éva et mère de Maude et Laurie ; Caroline Dufresne, mère au front pour Jérôme et Corinne ; Annie Provencher, mère au front pour Émilien, Clément et Adèle.

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