Je m’appelle Sébastien Sasseville, j’ai 42 ans, et je vis avec le diabète de type 1, la forme la plus sévère de la maladie, depuis 2002. Ma vie dépend de plusieurs injections d’insuline par jour.

Dimanche dernier, j’ai complété la course cycliste considérée comme la plus difficile du monde, la Race Across America (RAAM).

Cette même journée, on m’a informé que Karim Ouellet avait succombé à son combat.

Cette journée-là, je venais d’effectuer 4800 km en 11 jours, 22 heures et 25 minutes. Je venais de réaliser un défi sportif immense rendu encore plus complexe vu mon état de santé. Ce défi, je l’ai entrepris et réalisé avec toute mon équipe autour d’une mission, celle d’inspirer les diabétiques pour qu’ils acceptent la maladie, qu’ils voient grand et loin.

Je souhaite très humblement encourager les diabétiques à accepter la maladie, à s’accepter comme ils sont et qu’ils voient que tout est possible.

Ceci dit, le chemin du déni, tout comme celui de l’acceptation, est rempli d’embûches, et si la condition est un ennemi, le parcours n’est que plus laborieux. Cependant, au bout de l’acceptation, il y a une vie pleine, une vie belle, une vie remplie de réalisations.

Accueillir la maladie, c’est se donner la chance de célébrer les événements de la vie, grands et petits. Et aujourd’hui, les outils de contrôle du diabète le permettent.

Cette journée-là, malgré le fier sentiment de réalisation, j’ai eu mal. J’ai eu mal pour Karim qui n’a pas pu trouver sa voie, la manière de vivre avec la maladie.

Le diabète de type 1 est incurable, on vit avec cette affection toute notre vie.

Le diabète de type 1, ça se traite inévitablement avec de l’insuline, mais aussi avec de l’amour.

L’amour de soi, l’amour de la vie devant nous.

Prenez soin de vous, acceptez-vous, voyez au-delà de votre affection. La vie n’en sera que plus douce et belle.

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