L’auteur s’adresse au chef de la CAQ et premier ministre, François Legault

Monsieur Legault, j’apprécie votre gouvernement, mais je ne voterai pas pour la CAQ aux prochaines élections et je tiens à vous dire pourquoi.

Principalement à cause de cette arrogance « du plus fort » qui vous anime, ainsi que plusieurs de vos ministres, depuis la moitié de la pandémie. Vous avez pris la mauvaise habitude de ne pas écouter, mais de dicter votre volonté en vous référant de façon plus ou moins honnête à une de vos phrases préférées : « C’est ce que la population désire. »

Je dois vous dire que plusieurs de vos affirmations ne correspondent pas à mon opinion ni à celle de beaucoup de Québécois.

C’est le récent congrès de la CAQ qui a cimenté ma décision. Vous avez stratégiquement évité tous les sujets pouvant susciter la controverse chez vos membres, ces sujets qui intéressent particulièrement la population que vous dites écouter si attentivement, comme l’environnement, la santé, l’éducation, au profit de la langue française et de la « fierté », sujet nationaliste s’il en est un, ces thèmes qui sont devenus votre cheval de bataille.

Si l’on suit les sujets de votre congrès, nos petits-enfants risquent d’être de fiers nationalistes ayant peu obtenu d’Ottawa et de parler français dans une province fortement détériorée par les changements climatiques. Ils pourront fièrement discuter en français de la montée des eaux, de la sécheresse, des incendies de forêt et de leur incapacité de se faire soigner, même dans leur langue.

Il est à espérer que le mandat que vous obtiendrez en octobre soit moins solide que prévu. Un peu d’humilité et d’ouverture d’esprit vous ferait du bien et, par voie de conséquence, nous ferait du bien à nous, la population du Québec. Nous que vous appelez votre maître durant le congrès. Monsieur Legault, écoutez votre maître plutôt que votre désir de pouvoir.

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