En ces temps où nos valeurs personnelles et sociales sont remises en question à travers les épreuves récentes, il est bon de se rappeler que les travailleurs essentiels, dont nos policiers et policières font partie, sont toujours là pour la protection de l’ensemble de la population.

Chaque jour qui passe, ils sauvent au moins une vie, et valoriser leur travail, publiquement, donnera le goût a des centaines de personnes de s’investir dans ce métier. Notre société, diversifiée culturellement, aura besoin, dans les prochaines années, de gens compétents de tous les horizons, de toutes sortes d'expériences de vie, qui ont, comme valeur première, de vouloir aider leur prochain. Pouvons-nous, dans le discours public, rassembler, au lieu de diviser ?

Devant une mer négativiste, où une très petite minorité d’intervenants publics tentent de blâmer l’ensemble des policiers, plusieurs d’entre eux ont déjà commencé à lever le pied sur leur engagement. La démotivation en guette plusieurs, ce qui créera d’autres problématiques sociales à moyen et long termes. On peut quand même voir une belle vague d’espoir. En effet, la grande majorité de la population a confiance en ses policiers et policières, dans une proportion de 76,7 %, selon un sondage CISION daté du 21 septembre 2020, réalisé par l’Institut de la confiance dans les organisations.

Les policiers défendent les droits individuels de tous en sachant que ceux-ci n’ont, pour seules limites, que les droits à la vie, à la quiétude et à la sécurité de la majorité de la population.

Ils sont aussi conscients des devoirs et responsabilités envers les autres, qui devraient être enseignés à l’école et à la maison, car ils sont aussi importants que les droits individuels. Les policiers sont le dernier rempart de la société face aux problématiques sociales défaillantes et face à l’anarchie possible de tous les extrémistes, de gauche comme de droite, qui devraient être dénoncés avec la même vigueur. Ceux-ci n’agissent, en effet, que pour leurs propres intérêts en utilisant la violence comme accessoire. Et ce, au détriment de la majorité silencieuse, beaucoup plus nuancée et à qui on donne moins d’attention dans l’espace public.

Des interventions de toute sorte

Chaque jour, lorsque vous appelez le 911, des policiers accourent pour vous aider, sauver votre vie ou vous épargner des blessures graves. Ils défonceront une porte pour sauver des gens dans un incendie, pour venir en aide à une victime de violence conjugale ou pour aller secourir une personne âgée qui ne donne plus signe de vie. Ils feront les manœuvres de réanimation pour sauver des bébés autant que des adultes, que ceux-ci soient responsables ou non de leur état de santé dégradé. Ils interviendront pour mettre fin à une menace par une personne armée qui veut s’en prendre à une ou plusieurs autres. Ils interviendront en prévention sur la route en enquêtant au hasard auprès des automobilistes pour éviter des accidents mortels, mais aussi pour rechercher et délivrer des mains de criminels de jeunes fugueuses, exploitées et transportées dans des véhicules de luxe payés ou loués par le fruit du labeur de leurs victimes. Ne serait-il pas temps, comme société, de condamner à de plus fortes peines les abuseurs de cette jeunesse ?

Est-ce que tous les policiers sont parfaits ? Non, bien sûr. Est-ce que leur formation peut être améliorée ? Oui, assurément ; le maintien des compétences est essentiel et fait partie des réflexions actuelles dans le cadre de la réflexion sur la réalité policière.

Est-ce que la très grande majorité des policiers fait bien son travail, avec les bonnes valeurs ? Oui, très certainement. Existe-t-il un seul métier où tout est toujours parfait ?

Heureusement pour les citoyens, la société et nos communautés autorisent l’usage judicieux de la force policière dans le but de protéger les victimes potentielles. Malheureusement, à de très rares occasions, des policiers doivent enlever une vie. Toujours pour sauver la vie de citoyens en danger ou la leur. Les policiers ne prennent jamais une décision en fonction de la couleur de celui qui a un couteau ou une arme. Ils prennent une décision en fonction de l’arme, de leurs options de force et pour éviter des blessures graves ou la mort. Aucun policier ne veut le faire ; les séquelles psychologiques d’un tel acte sont permanentes et souvent très, très lourdes à porter.

Les policiers du Québec sauvent des vies, chaque jour. On devrait en parler plus, calmement, et mieux démontrer l’autre côté de la médaille. Tout n’est pas noir ou blanc. Les nuances de gris existent. Et ce, pas juste dans les livres.

Soutenons nos policiers, ils sauvent des vies.

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