Comme à chaque année, nous assistons présentement à un conditionnement de masse qui déferle dans les médias pour mousser une consommation excessive dans le cadre du temps des Fêtes. Dans la crèche du dieu capitaliste, la vierge marchande se prépare à accoucher de la moitié de son chiffre d’affaires annuel.

Cet élan de consommation irrationnelle et souvent inutile nous éloigne du sens de la fête qui, à son origine, se voulait un moment de réflexion semé de joie et de paix. Mais, comme d’habitude, l’économie de marché a vite récupéré cette fête religieuse, pour en faire le point central de cette frénésie d’achats.

Le Santa Claus généreux s’est métamorphosé en père Noël. Ce nouveau messie sert d’intermédiaire entre le producteur glouton et le consommateur affamé, tout en endoctrinant les jeunes enfants à adhérer à cette nouvelle religion païenne.

Même si la croyance en ce personnage finit par s’estomper, sa sacramentalité perdure et s’exprime dans la folie de Noël.

Peut-on échapper à ce délire ritualisé en mode de vie ?

Pour ma part, j’essaie de remplacer cette forme d’échanges de biens ou de services commerciaux par des présences significatives auprès des miens. Je les exhorte à ne pas me faire de présents, leur présence étant en soi le plus beau des cadeaux.

Autour d’un bon repas, nos échanges authentiques constituent l’essentiel du menu.

Dans un cadre plus grand, la Terre-Mère nous demande également de mettre fin à ces excès de consommation qui nécessitent une trop grande exploitation de ses ressources.

Le plus beau cadeau que nous pourrions nous faire serait de communier avec elle dans cette quête de survie. Si Noël c’est l’amour, revenons aux sources de la fête !

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