Le 7 novembre prochain aura lieu le gala de l’ADISQ (Association québécoise de l’industrie du disque) au cours duquel on récompensera nos artistes, artisans et professionnels de l’industrie de la musique. Au cours de la soirée, il est probable qu’un des gagnants ou un animateur nous dise à quel point, au Québec, on fait de la bonne musique. Et il aura raison !

Toutefois, on peut se demander si cette opinion est partagée par l’industrie québécoise du cinéma et des séries télévisuelles. En effet, on peut remarquer qu’on y choisit très fréquemment une chanson en anglais pour accompagner une scène émotive au détriment de la chanson québécoise francophone. Comme si exprimer des émotions est tellement plus vrai, plus juste et plus crédible en anglais qu’en français.

Prenons l’exemple de la très populaire série District 31. Alors, lorsque Bruno Gagné souffre du mal de vivre… chanson en anglais. Le commandant Chiasson annonce la mort de Stéphane Pouliot… chanson en anglais.

Il est navrant de voir une industrie comme celle du cinéma et des séries télévisuelles tout faire afin de présenter un produit de qualité pour nous encourager à « acheter local » et, en même temps, choisir des chansons en anglais dans une très grande proportion.

Notons en passant que nos cousins français sont touchés par la même maladie.

Non seulement le fait d’incorporer des chansons québécoises fait rayonner un peu plus la culture francophone de chez nous, cela permet également de faire connaître ses chanteurs et chanteuses. C’est donc une vitrine importante pour eux. De cette manière, j’ai appris à connaître certains chanteurs grâce à l’utilisation de leur chanson lors de scènes d’un téléroman. Achetons donc local !

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