Sept Québécois sur 10 souhaitent que le réseau cyclable de leur municipalité soit bonifié et étendu1. Voilà une bonne raison de parler de vélo dans le cadre des élections municipales. Les élus et employés municipaux ont un rôle à jouer afin d’encourager le développement d’une culture vélo auprès de leurs citoyens. Pourquoi ?

Parce que pédaler engendre de nombreux bénéfices pour la société québécoise. En effet, la pratique du vélo a un impact positif significatif sur la santé physique et mentale de la population, sur l’environnement et même l’économie.

Pédaler, c’est une solution simple à des problèmes complexes. C’est un loisir, une activité physique, un sport, soit une excellente façon d’améliorer la santé, le bien-être et la qualité de vie des citoyens.

Pédaler, c’est aussi un moyen de transport actif et durable. En intégrant le vélo dans une offre de transport régionale, il est possible de favoriser la mobilité, de réduire la congestion routière et, par le fait même, la pollution atmosphérique.

Pédaler, c’est également encourager l’économie du Québec. Dans L’état du vélo au Québec en 2020, on estime à 565 millions de dollars par année le marché du vélo. Se déplacer à vélo permet aussi d’accroître le revenu personnel disponible. Il est évident qu’utiliser une bicyclette coûte moins cher qu’une voiture. Lorsque le vélo permet d’éviter l’achat d’un véhicule, les sommes disponibles pouvant être réaffectées à d’autres dépenses représentent en moyenne 11 000 $ selon CAA-Québec.

Un nombre grandissant de cyclistes

Depuis une vingtaine d’années, l’usage du vélo est en croissance. Que ce soit pour voyager, s’amuser, se déplacer ou se tenir en forme, plus de la moitié des Québécois font du vélo !

Près de neuf enfants et adolescents sur dix font du vélo au Québec. Voilà un argument de taille pour assurer un environnement sécuritaire à nos jeunes cyclistes. D’ailleurs, près de neuf Québécois sur dix pensent que l’aménagement de voies cyclables est une mesure efficace pour garantir la sécurité des cyclistes1.

Face à ces chiffres, chez Vélo Québec, nous constatons qu’il n’est plus le temps de nous demander si nous devons investir ou non dans des aménagements cyclables, mais bien de discuter comment nous pouvons mieux les développer pour répondre aux besoins des citoyens et encourager la pratique du vélo.

Et comment les municipalités peuvent-elles encourager la pratique du vélo ? Les municipalités peuvent bâtir une collectivité VÉLOSYMPATHIQUE et jouer un rôle proactif pour créer un environnement favorable à la pratique du vélo, pour toutes les générations. Elles ont le pouvoir de développer des aménagements sécuritaires qui répondent aux besoins de cyclistes de tous âges et un réseau de voies cyclables étendu et continu.

Elles peuvent miser sur l’éducation et mettre en place des programmes qui assurent la sécurité des cyclistes, par exemple en favorisant le transport actif scolaire, l’éducation à la pratique du vélo ou la sensibilisation au partage de la route.

Elles peuvent encourager la pratique du vélo en participant à des campagnes de promotion, en organisant des randonnées cyclistes populaires ou en offrant des vélos en libre-service. Des moyens simples et efficaces pour inciter les citoyens à enfourcher leur bicyclette grâce à des activités ludiques qui peuvent amener des néophytes à essayer le vélo et, par la suite, à l’intégrer à leur quotidien.

Citoyens, candidats, conseillers municipaux, maires et mairesses, il est temps de développer une véritable culture vélo dans votre municipalité afin de contribuer mieux-être collectif. Vous pouvez développer un milieu de vie moderne qui valorise la mobilité active, l’activité physique et les saines habitudes de vie, des caractéristiques de plus en plus recherchées par les familles et les citoyens.

1 Lisez L’état du vélo au Québec en 2020, de Vélo Québec Qu'en pensez-vous? Exprimez votre opinion