En Israël, à la fin de juillet, on offre une troisième dose aux 60 ans et plus, et non plus qu’aux immunosupprimés. Idem en Allemagne, dès le début de septembre. Au Royaume-Uni, en France, on y songe sérieusement. Un tel remue-méninges se poursuit pendant qu’on souhaite atteindre un taux d’immunisation à double dose d’au moins 80-85 % et que les jeunes de 18-29 ans sont hésitants.

Quand je reçois ma seconde dose de Pfizer, le 9 juin dernier, on m’informe que je ne dois pas avoir reçu un autre vaccin, de tout type, deux semaines avant et ne dois pas non plus en recevoir un deux semaines après ma seconde dose. Pas de problème. Or, une question et son corollaire me taraudent : quelle est la durée de l’immunité de ma double dose de Pfizer (reçue à trois mois d’intervalle), dans mon groupe d’âge ? Et si une dose de rappel est recommandée à l’automne, je ne pourrai pas la recevoir en même temps qu’un vaccin antigrippal.

Aujourd’hui, quand j’apprends cette décision d’offrir une troisième dose aux 60 ans et plus, je suis perplexe face aux explications imprécises fournies. Pfizer se lèche les babines en pensant aux profits à engranger en augmentant le prix à l’unité de son vaccin et d’une dose de rappel. Or, sur quelles données probantes découlant d’études cliniques sérieuses se fient les experts très favorables à une troisième dose ?

Autrement dit, sommes-nous, les 60 ans et plus, en dépit de notre double dose, moins bien armés contre le variant Delta que les plus jeunes ?

Au Québec, pour l’instant, on mise sur la double vaccination à fort taux dans tous les groupes d’âge admissibles. Loterie à l’appui. Mais quel taux d’immunisation est vraiment idéal, tous âges confondus ? On espère une rentrée scolaire en présentiel, sans masques ; rêve-t-on en couleurs ? La distanciation physique ? On entre dans une pharmacie comme dans un moulin, brève vérification à la porte du supermarché ; la distanciation est donc plus ou moins respectée. À mon âge, je souhaiterais affronter une quatrième vague en fréquentant, code QR en main, des lieux de loisirs et de culture avec les doubles vaccinés, et, s’il le faut, avoir droit aisément à une troisième dose.

Christian Dubé a déjà répondu, en point de presse, ne pas prévoir une troisième dose. Or, si d’autres pays le font, pourquoi pas ici dans la mesure où l’on puisse prouver que le taux d’anticorps diminue effectivement contre le variant Delta chez les vieux ? Et qu’en sera-t-il du vaccin antigrippal 2021-2022 ? Quand serait-il opportun de le recevoir sans nuire, le cas échéant, à l’injection d’une troisième dose anti-COVID ? Et tant qu’à poser des questions en tant que personne âgée, quelles seront les souches du vaccin antigrippal puisqu’il n’y a pas eu d’épidémie de grippe de par le monde, grâce à des consignes sanitaires bien respectées ?

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