Le ministère de la Santé prône une approche médicale centrée sur le patient, celle-ci prévoit notamment l’importance du consentement éclairé et du respect du choix des patients. Or, cette semaine nous avons appris avec étonnement que le Ministère va potentiellement refuser de délivrer un permis essentiel à la survie de la clinique OriginElle à Montréal, qui traite plus de 1000 patients de partout au Québec.

Avec une équipe composée de cinq médecins de renommée internationale et de trois infirmières assistées d’un groupe de techniciens cliniques, cette clinique réalise des miracles et reçoit de nombreuses références d’autres cliniques en Amérique du Nord pour des couples souvent refusés par des cliniques en raison du degré de difficulté de leur situation. L’orientation du gouvernement causerait donc un tort immédiat à plus de 1000 personnes et les milliers d’autres qui auront des besoins particuliers à l’avenir.

Une pétition signée par plus de 600 personnes implore déjà le Ministère d’assurer l’attribution de ce permis à la clinique OriginElle.

On peut constater que le simple spectre d’une éventuelle fermeture cause un stress majeur aux patients qui souhaitent toutes et tous poursuivent leur traitement avec l’équipe médicale de leur choix.

Le Ministère souligne qu’il y aurait selon lui une « offre adéquate de cliniques dans la région ». Cette justification semble vide de sens et surtout insensible lorsqu’on sait que le gouvernement est au courant du nombre de patients traités par la clinique et qu’il doit prévoir l’impact de sa décision ainsi qu’agir dans l’intérêt premier des patients qui ont choisi cette clinique. Notre regroupement de patients souligne également qu’une clinique a récemment fermé dans la région de Montréal. Il y aurait donc 5 centres pour toute la province alors que seulement dans la région de Toronto, il y a 16 centres pour la population locale.

Choquante contradiction

La contradiction entre les orientations du Ministère est choquante. D’un côté, il prône avec véhémence le respect du libre choix des patients, de l’autre, il y impose un obstacle sans que ce soit dans l’intérêt des principaux concernés. Le contexte dans lequel cette orientation est donnée est également préoccupant puisque la procréation assistée est avant tout un parcours intime et le médecin et son équipe sont plus que des soignants : ce sont des partenaires familiaux.

Lorsqu’un couple choisit une équipe de soins dans ce champ de pratique, il choisit des confidents, des amis, des personnes qui le rejoignent dans son intimité et ses ambitions familiales.

Il nous semble donc essentiel de demander au gouvernement d’analyser ce dossier en fonction des besoins des 1000 patients en cours de traitement et de leurs intérêts.

Pour l’ensemble de ces raisons et afin de défendre le principe du libre choix des patients à poursuivre leur traitement avec le médecin de leur choix, nous demandons au premier ministre François Legault et à son ministre de la Santé Christian Dubé ainsi qu’au ministre délégué à la Santé Lionel Carmant d’intervenir dans ce dossier afin d’éviter de briser des espoirs en cours de réalisation pour les 1000 patients de la clinique OriginElle.

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