Le reportage du 5 octobre dernier intitulé « La deuxième vie des carrières » m’a beaucoup interpellé, car il soulève des enjeux inhérents à l’aménagement d’anciens sites industriels.

D’emblée, je pointe l’enjeu de l’acceptabilité sociale étant donné qu’il se retrouve en trame dans l’article. Et, je veux rassurer la collectivité de La Prairie qu’en tant que nouveau propriétaire de l’ancienne briqueterie Meridian, je tiens à développer un projet qui a du « cœur », qui répondra aux attentes de la ville et de ses résidents.

En outre dans l’article, si on lit bien les propos recueillis auprès de nombreuses sources, on constate que la vocation à donner à ce type de sites est assortie de bien d’autres impératifs. À ce chapitre, soulignons sa localisation à quelque 10 minutes du centre-ville de Montréal faisant en sorte que son usage futur doit inévitablement être en ligne avec les plans d’aménagement régionaux.

Je discute régulièrement avec des riverains et des gens de La Prairie. Les points de vue varient, mais sont majoritairement orientés vers un aménagement résidentiel du site. D’ailleurs, la « densité » dont on parle dans l’article mérite d’être démystifiée.

Dans les faits, une densité mixte est loin d’être opposée au maintien de la qualité de vie du milieu, bien au contraire. Agencée à l’environnement, une concentration variable de logements à l’hectare favorise la diversification des clientèles qui, de leur côté, permettent d’attirer des services de proximité, créant ainsi des « milieux de vie » à valeur ajoutée tant recherchés de nos jours.

Rappelons aussi que La Prairie a dans ses projets l’implantation d’un tramway dans le secteur du site. Je comprends les préoccupations relatives à la densité et à l’augmentation de la circulation. D’autre part, le projet préliminaire que j’ai mis sur la table, tout en étant varié, est avant tout de faible densité.

Quoi qu’il en soit, précisons que le remblayage de l’ancienne carrière se réalisera sur un horizon d’environ 10 ans. Voilà une marge temporelle qui laissera le temps à la population de La Prairie de s’exprimer sur le type de développement souhaité.

Je crois sincèrement que ce projet s’intègre dans une économie environnementale circulaire pour plusieurs raisons : la proximité des sols de remblai pour l’aménagement durable de cet immense site désaffecté, l’autofinancement de la décontamination, l’utilisation accrue des transports collectifs, la réduction de l’étalement urbain et, finalement, la revitalisation du « cœur » de La Prairie, tout cela sans deniers publics.

> Lisez « La deuxième vie des carrières »

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