Pour tous les intervenants du réseau, quels que soient leurs rôles, ce devoir est inscrit dans le Code civil et l’employeur peut sévir si un employé ne se conforme pas à cet article de loi.

L’aspect légal donne à l’employeur des munitions pour sanctionner les employés fautifs avec des mesures disciplinaires qui vont des avis et des sanctions sans solde jusqu’au congédiement.

Le constat actuel consiste à vouloir placer un couvercle sur une marmite qui surchauffe en ayant peu d’écoute pour l’état des employés du réseau.

Les intervenants n’ont plus les outils nécessaires à la bonne réussite de leur travail et cherchent des moyens de l’exprimer pour le mieux-être de leurs patients. La façon prédominante de souligner les problèmes est de présenter des griefs qui s’empilent aux départements des relations de travail et, pendant ce temps, les aidants sur le plancher s’épuisent et les solutions tardent à venir.

Il faut admettre que les exigences du travail dépassent les capacités du personnel et causent une perte de motivation et de sens dans le réseau.

Il faut changer de paradigme et modifier les règles établies, atteindre les cibles avec de nouveaux barèmes qui se collent aux compétences. Le mode d’urgence réactionnelle doit faire place au mode de planification et d’action avec les employés concernés.

Il faut revoir le comment et le quoi pour agir avec les nouvelles technologies et les partenaires. L’office des professions, les ordres professionnels, les GMF, les CLSC, les cliniques privées, les pharmacies et certainement les professionnels de la santé et des services sociaux.

Il faut travailler la solidarité interprofessionnelle avec des actes qui s’ajustent au contexte actuel afin de mieux desservir la population.

Depuis 2015, nous avons vécu une restructuration majeure des structures, et maintenant, il faut revoir l’organisation du travail. On doit ajouter maintenant à cette directive un principe essentiel à la réussite qui mise sur la loyauté du réseau de la santé et des services sociaux envers les employés.

L’organisation doit offrir des conditions de travail conformes aux exigences des codes de déontologie des professions en fournissant un environnement propice aux soins.

Voir ici des ratios réalistes d’usagers à chacun des professionnels et intervenants.

Ces services doivent satisfaire aux normes de qualité établies en partenariat avec les agences accréditées. De plus, il faut établir un code de loyauté organisationnelle auprès de la population qui reçoit les services. Ce code doit être en lien avec le code d’éthique des établissements.

Le réseau offre des services avec des principes et une philosophie de soins qui méritent des ajustements au niveau des normes de travail. La transparence sur la qualité des services a un coût politique envers la population.

Si nous voulons des services de qualité, il faut réfléchir sur la rétroaction des employés. Il faut revoir les tribunes d’échanges avec l’employeur. Devons-nous ajouter un ombudsman dans les rapprochements avec les directions ? On peut nier les impasses, on peut sanctionner les employés qui dévoilent les problèmes, on peut mettre la faute sur l’autre et le système. La critique des aidants en lien direct avec les patients demeure et les solutions attendent.

Chacun a sa part de responsabilité dans l’offre de services. À chacun ses devoirs et à chacun ses obligations. Le dialogue doit revenir à la base des solutions et il faut renouer avec le lien de confiance. La population demande d’être desservie avec diligence, respect, transparence et loyauté.

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