À cette période de l’année, les foyers s’illuminent pour fêter les présents, la bonne chère et la joie rayonnante des enfants.

C’est une fête de fin d’année différente des autres. Sans pouvoir apprécier autrement que par l’entremise d’un écran l’excitation des enfants qui déballent leurs présents.

Pas même la possibilité de participer à l’harmonie collective et à la foi rassurante des hymnes et des psaumes chantés avec une émotion qui résonne au plus profond de soi-même.

Une année pas comme les autres. Nos habitudes sont perturbées. Une nouvelle normalité s’est instaurée.

La distanciation physique est de mise.

Pas même la possibilité d’enlacer ceux qu’on aime.

Pas même la possibilité de tenir la main encore chaude de ceux qui s’apprêtent à quitter ce monde.

Tant d’entreprises bâties petit à petit se sont retrouvées dépourvues, chamboulant ainsi les flux de trésorerie, les plans et les espoirs futurs, lorsqu’elles ne sont pas acculées à la banqueroute.

À l’horizon, l’automatisation et l’intelligence artificielle supplanteront moult professions, et l’emploi se raréfiera.

Et pourtant.

Nous avons de quoi remercier le ciel. Contrairement aux pandémies du passé, nous sommes mieux équipés pour effectuer la recherche d’une panacée.

La pandémie a mis en perspective les besoins essentiels d’une société avide de consommation. Elle a mis en évidence la priorité de la santé, la vulnérabilité de l’être humain, le miracle qu’est la vie dans la biosphère.

Elle suscite un sentiment d’humilité dans une humanité qui tient pour acquise sa suprématie sur la nature et qui dévore ses ressources naturelles, faisant fi des conséquences sur le lendemain.

Mais la pandémie a également montré que l’ingéniosité humaine savait s’adapter à des conditions changeantes pour reconstruire petit à petit une réalité nouvelle…

Les souvenirs d’une qualité de vie qui nous a fait vibrer éclairent nos espoirs de faire revivre nos instants d’amitié, nos sentiments de compassion et notre désir d’harmonie.

Une nouvelle année nous attend.

L’avenir nous attend.

Faites que l’on puisse écrémer le grain de l’ivraie pour mieux apprécier le don de la vie et de la nature.

Que l’on revienne à l’essentiel des besoins physiques, intellectuels et spirituels.

Que l’on prenne conscience de l’universalité de la condition humaine.

Que l’on attelle la science au bien-être de tout un chacun.

Que l’on bâtisse une réalité nouvelle qui rapproche les esprits.

Faites que l’on puisse baigner dans l’unité des cœurs qui puisse donner un sens au progrès de l’humanité.

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