Le Cirque du Soleil doit près de 1 million de dollars à certains artisans contractuels. Une soixantaine d’entre eux ont une créance pour du travail effectué avant la crise de la COVID-19. Le Regroupement des artisans des arts du cirque du Cirque du Soleil (RAAC) représente ce groupe et souhaite être entendu et obtenir un engagement de la part du Cirque quant au paiement de ces créances.

Depuis le début de la crise qui secoue actuellement le Cirque du Soleil, un important groupe d’individus a vu ses finances personnelles dramatiquement affectées par celle-ci : les artisans contractuels. On parle ici d’artistes, d’acrobates, metteurs en scène, scénographes, chorégraphes, compositeurs, éclairagistes, directeurs de production, directeurs de création, directeurs techniques, producteurs délégués, techniciens, coordonnateurs, etc ; qui ont soit un statut de travailleur autonome ou celui de petite entreprise.

Il est important de souligner que sans l’apport de ces artisans au processus de création et de production des spectacles et événements du Cirque du Soleil, celui-ci n’aurait jamais atteint les sommets artistiques et la réputation internationale qu’on lui connaît et lui reconnaît aujourd’hui.

De concert avec les 4700 employés réguliers qui ont été mis à pied dans la foulée de la pandémie qui a forcé le Cirque a cessé toutes ses activités, les artisans contractuels représentent la force vive de ce fleuron de l’industrie culturelle québécoise et canadienne.

Cela dit, et heureusement pour eux, les employés réguliers peuvent bénéficier de l’assurance-emploi. Il en est autrement pour les artisans contractuels.

En plus de la perte de contrat, qui est une conséquence immédiate de la cessation des activités du Cirque, il faut savoir que près d’une soixantaine de ces artisans ont une créance auprès du Cirque pour un travail effectué avant la crise de la COVID-19. La somme totale de ces créances totalise près de 1 million de dollars.

Plus de 50 % des artisans que nous représentons travaillent au Cirque du Soleil depuis plus de 10 ans, et pour près de 75 % d’entre eux celui-ci est leur principal client. La moyenne de leur créance individuelle se situe autour de 16 000 $ CAN.

Dans le contexte actuel où le Cirque étudie plusieurs scénarios pour se sortir de cette crise — qui, on le comprend maintenant, avait commencé bien avant l’éclosion de la pandémie de COVID-19 —, nous croyons que ce regroupement prend tout son sens.

D’abord rembourser les sommes dues

Notre première action a consisté à réclamer à la direction du Cirque le remboursement des sommes qui nous sont dues. Sinon à tout le moins, obtenir un engagement de sa part à honorer cette dette une fois que la crise actuelle se sera estompée. Nous avons aussi signalé l’importance du travail des artisans contractuels et insisté sur le fait que leur contribution est essentielle, voire vitale pour assurer la pérennité du Cirque du Soleil.

Le RAAC croit fermement à la relance du Cirque du Soleil. Nos membres sont d’ailleurs prêts à y contribuer. Mais notre motivation sera d’autant plus grande si les actuels ou futurs gestionnaires du Cirque du Soleil reconnaissent notre existence et la pertinence de nos récriminations.

En outre, au moment où de nouveaux investisseurs sont sollicités pour assurer la remise en piste de cette grande entreprise, nous tenons à leur rappeler que l’agilité et la pérennité de celle-ci reposent en grande partie sur les épaules de ses artisans-contractuels.

* Nous soulignons que ce regroupement concerne uniquement les artisans du Cirque du Soleil.

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