L’annonce du premier ministre François Legault, qui évoque qu’un retour en classe et en garderie est envisageable d’ici quelques semaines, a fait réagir beaucoup de parents.

Au-delà de cette date de retour précipitée, la COVID-19 devrait nous sensibiliser aux enjeux qui entourent la structure des services de garde au Québec. J’en profite donc pour proposer quelques solutions pour une meilleure gestion des maladies en services de garde dans le monde post-COVID-19.

On le sait, les enfants en bas âge mettent tout dans leur bouche, sucent leur pouce, touchent à tout sans discriminer le « propre » du « sale ». Certes, cela peut contribuer à former leur système immunitaire quand ils absorbent des « bonnes » bactéries, mais ils attrapent par le fait même tous les virus qui passent.

Dans les CPE ou les grandes garderies privées, qui comprennent souvent de 60 à 80 bambins, les enfants sont sujets à être très malades, et ce, dès qu’ils y mettent les pieds.

Sans oublier que les parents attrapent eux aussi virus et bactéries, puis les transmettent à leur entourage. Tous les parents savent que la première année d’un enfant qui fréquente ce type de garderie est extrêmement difficile sur le plan de la santé, ce qui cause des absences au travail.

L’air qui y circule, particulièrement en hiver, propage sans cesse les virus que ces enfants attrapent. Oui, les enfants sont divisés par locaux en plus petits groupes, mais ils sortent jouer ensemble dans les couloirs quand il pleut, et de toute façon, en hiver, sans pouvoir ouvrir les fenêtres, la circulation d’air est la même pour tous ces enfants.

Les CPE (ou toute autre grande garderie) sont littéralement des « incubateurs à microbes ». L’expression fait sourire, mais elle devrait pourtant nous alarmer. Ce n’est pas rare que les enfants en bas âge doivent faire un ou deux séjours aux urgences d’un hôpital pour enfants. Dans les services de garde en milieux familiaux, les enfants sont aussi malades, mais généralement beaucoup moins souvent que dans les grandes garderies ou les CPE.

Des solutions simples existent : réfléchissons-y ensemble !

Il n’y a pas de solution miracle, mais un ensemble de petites solutions peuvent améliorer rapidement la santé de nos tout-petits et de nos familles.

1. Diviser les CPE en petits groupes hermétiques. Par exemple, pour un CPE de 70 enfants, conserver une seule direction, une seule cuisine, mais diviser en 7 petits groupes de 10 enfants dans 7 établissements différents.

2. Les services de garde en milieu familial aussi doivent être améliorés. Les éducatrices devraient être mieux payées, il faudrait trouver des façons de regagner la confiance des parents envers ce type de service et enfin, un ensemble de petites solutions devraient être réfléchies et appliquées.

3. Nombreux sont les parents qui doivent manquer plusieurs jours, voire des semaines de travail pour rester auprès de leurs enfants qui sont tombés malades en garderie et ensuite pour se guérir eux-mêmes. On sait aussi que ce n’est pas nécessairement valorisé de rester à la maison quand on est malade. La culture de se sentir « obligé » d’aller au travail quand on est porteur d’un virus doit disparaître. De plus, on s’entend que contaminer ses collègues est littéralement contre-productif.

4. Donc, une autre petite idée de solution : faire du télétravail devrait être possible et obligatoire si nous ou notre enfant sommes malades. Si on est travailleur de la santé, livreur, ou issu de tout autre domaine dans lequel on ne peut pas faire de télétravail, s’absenter devrait être obligatoire avec compensation, jusqu’à la fin des symptômes de l’enfant (et des parents qui, forcément, attrapent les virus et les bactéries des enfants).

Enfin, la COVID-19 devrait nous sensibiliser aux enjeux sanitaires qui entourent la structure des services de garde au Québec.

Que ce soit à partir des pistes de solution proposées ici ou d’autres, il faudrait trouver des façons de régler le problème soulevé ici dans le monde post-COVID-19.

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