En réponse au texte de Martine Delvaux, « Le mecs club », publié dimanche

Permettez-moi, dans un premier temps, de vous remercier toutes deux pour l’intérêt que vous prêtez aux Mecs, ma prochaine série télé bientôt diffusée sur l’Extra d’ICI Tou.tv de Radio-Canada.

Si je savais le sujet sensible, je ne croyais cependant pas que la simple annonce du projet lui vaudrait autant d’intérêt (ce qui me convient parfaitement, vous avouerai-je sans détour). 

Je suis, comme bien des scénaristes, souvent plus motivé par les propositions (dites) périlleuses que par celles n’offrant qu’un ronron confortable autour d’idées sans enjeux. C’est en fonction de cette motivation que j’ai approché, il y a maintenant une dizaine d’années, l’écriture de Polytechnique, et c’est suivant le même principe que j’aborde Les mecs.

Malheureusement, et comme bien des scénaristes (pas forcément les mêmes), je suis aussi assez porté sur la procrastination et (même s’il me coûte de l’avouer ici publiquement) sur une certaine tendance à la paresse (j’ai d’infinies dispositions pour la sieste). 

Aussi, afin d’assouvir ces deux misérables muses, ai-je fait mien le célèbre apophtegme de Chilon (« Connais-toi toi-même ») en le transformant en un sympathique et bienveillant « Écris-toi toi-même », maxime toute personnelle m’autorisant à écrire sans culpabiliser (et sans trop avoir à me casser la tête) sur ce que je connais de mieux, c’est-à-dire moi-même (vous comprendrez, bien entendu, que lorsque je dis « moi-même », je ne l’entends pas de manière littérale, mais bien plutôt au sens plus englobant d’« environnement immédiat »). 

Les Parent s’inspirait directement de mon « vécu personnel » (pardonnez le pléonasme) et l’inspiration derrière Les mecs suit le même processus.

J’en arrive ainsi à la proposition suivante, proposition qui pourrait à la fois satisfaire nos vanités respectives, nos intérêts divergents et notre amour commun de la polémique : je vous invite à visionner la série Les mecs (une fois terminée) et d’en discuter ensemble en toute connaissance de cause.

Je vous laisse le soin de choisir le moment et le lieu, le bûcher ou les louanges, sachant que peu importe ce qu’il en ressortira, les rencontres permettent toujours de mieux se comprendre et, éventuellement, de s’aimer davantage. 

Enfin, et pour conclure, je tiens à préciser que, malgré le ton badin employé, j’ai autant de respect pour vos prises de parole que d’humilité devant le courage qu’il faut pour défendre ses idées.

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