J’ai contacté Capital One au numéro de téléphone indiqué dans le dossier de La Presse de mercredi. L’attente a été raisonnable. J’ai expliqué que j’avais une carte de crédit de Capital One et que je désirais savoir si mes données avaient été compromises.

Tout comme lors de mon appel chez Equifax, relativement au vol d’identité chez Desjardins, j’ai eu peine à comprendre la personne qui m’a répondu en français. J’ai dû la faire répéter trois fois avant d’apprendre que Capital One poursuivait son enquête et que, par conséquent, on ne pouvait pas me répondre à ce sujet et que l’on contacterait les clients plus tard. Quand, plus tard ? On ne le sait pas… Pas trop rassurant !

On nous dit à gauche et à droite de prendre soin de nos informations personnelles, d’installer des antivirus, etc.

Pendant ce temps, des entreprises censées avoir des systèmes de protection « coffre-fort » ne prennent pas toutes les mesures nécessaires pour nous protéger.

Et, bien entendu, si le client est victime de fraude, ce sera à lui de prouver son innocence. 

Il est grandement temps que le gouvernement s’implique plus sérieusement et impose des amendes suffisamment importantes qui feront réagir ceux qui négligent la protection de nos données personnelles. Le gouvernement devrait aussi les obliger à nous protéger à vie en cas de fraude, car ces données volées resteront en circulation à vie.

Ne pourrions-nous pas avoir au Canada notre propre entreprise d’évaluation de cote de crédit et de protection des données bancaires au lieu de confier ces informations à des entreprises américaines telles qu’Equifax et TransUnion ?

Desjardins, Equifax, Capital One publient des textes décrivant de long en large les mesures qu’elles ont prises après coup. Pourquoi ne les ont-elles pas prises plus tôt ? Elles tentent par tous les moyens de nous rassurer : il n’y aurait pas eu d’augmentation de la fraude. Mais ces fraudeurs ne sont pas fous. Ils se tiennent tranquilles pour le moment. Qu’en sera-t-il quand la poussière sera retombée ?

> Lisez notre article « Encore une intrusion dans le milieu financier »

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