L’attaque du Hamas, qui a tué plus de 1400 Israéliens, a entraîné une réponse militaire musclée du gouvernement du premier ministre Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza.

Plus de 4000 Palestiniens ont été tués lors de bombardements intensifs ayant précédé une opération militaire d’envergure. Nombre d’analystes ont accusé le régime iranien d’avoir poussé ses alliés du Hamas à l’action pour torpiller des pourparlers de paix en cours entre Israël et l’Arabie saoudite. Ali Vaez, de l’International Crisis Group, juge le scénario improbable dans la mesure où les préparatifs du Hamas ont duré des mois et ont débuté bien avant que les discussions entre Tel-Aviv et Riyad ne deviennent sérieuses. Téhéran n’en est pas moins « ravi » de la situation puisqu’elle minimise, dit-il, les chances de régularisation des relations diplomatiques d’Israël avec un pays arabe de première importance. La crise cause aussi des maux de tête aux États-Unis, qui ont affiché leur soutien « inconditionnel » à Tel-Aviv après le massacre avant de souligner que la réponse militaire devait éviter de pénaliser indûment l’ensemble de la population palestinienne vivant à Gaza. Thomas Juneau, spécialiste du Moyen-Orient rattaché à l’Université d’Ottawa, note que les États-Unis veulent réduire leur présence dans la région pour se concentrer sur l’Ukraine et la Chine, mais sont systématiquement ramenés dans l’équation par les évènements.

5000

Nombre de missiles lancés sur Israël par le Hamas au début d’une attaque meurtrière qui a entraîné une vaste offensive militaire de Tel-Aviv dans la bande de Gaza