Une fois par mois, nos photographes racontent l’histoire derrière une image marquante.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Finalement arrivé au meilleur endroit pour voir l’éclipse selon les conditions météo locales, à Junction au Texas, je me suis installé pour être vraiment prêt à photographier ce phénomène unique. J’avais le trac, je ne voulais pas manquer ma shot, comme on dit. J’installe le trépied, je place le filtre sur mon appareil, je commence à faire des tests. Puis soudain me vient l’idée d’essayer de photographier un oiseau qui passe dans le soleil. Pendant presque une heure, j’ai essayé sans relâche. Mais je n’ai pas réussi à faire l’image que j’avais en tête. J’ai abdiqué. Finalement l’éclipse commence. Je me concentre. Je prends de bonnes photos. Mais soudain, deux minutes avant la totalité, un énorme nuage vient tout gâcher. Nous avons tout manqué, sauf pour trois secondes de la totalité alors qu’une brève éclaircie m’a permis de saisir ce moment d’une beauté insaisissable. Puis un peu plus tard, alors que je reprenais mes esprits et que je photographiais l’après-totalité, un oiseau s’est inséré dans une de mes photos par hasard, pour mon plus grand bonheur.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

« Après 20 heures d’autocar aller-retour, le verdict est sans appel : l’espoir a quasiment disparu et le chandail des Nordiques se fait rare », a écrit mon collègue Gabriel Béland, mon partenaire de route vers l’UBS Center, domicile des Islanders de New York, en compagnie de près de 200 personnes parties de Québec pour aller voir une partie Canadien-Islanders le 11 avril. Ces derniers venaient d’embaucher l’ancien entraîneur des Remparts de Québec Patrick Roy et ce voyage était une bonne raison d’aller le saluer et montrer que la Vieille Capitale est toujours une ville de hockey. L’idée est noble, l’esprit se met en marche, l’imagination s’emballe. Hélas, la réalité l’a emporté sur les idées romantiques. Parmi les fans, on pouvait apercevoir une seule casquette, un vieux manteau plus loin et seulement deux ou trois chandails des défunts Nordiques, rendant ma tâche de photographe plus difficile. Heureusement que ce voyageur avait apporté son précieux chandail.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le mois dernier, j’ai été chargé d’un reportage captivant en Haute-Gaspésie. Comme à mon habitude, je prends soin de ponctuer nos entrevues à l’aide de photographies d’ambiance. Ce jour-là, notre contact sur place m’avait assuré que les plus beaux couchers de soleil se produisaient ici, à Sainte-Anne-des-Monts. Sur le ton de la plaisanterie, j’ai rétorqué que c’était plutôt au Bic que ça se passait (rire)… Alors on m’a lancé le défi de venir immortaliser le fleuve en fin de journée. Force est de constater que nous nous sommes tous trompés : les plus beaux couchers de soleil se déploient effectivement tout au long du fleuve, jusqu’à Gaspé.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Assises derrière moi, les sœurs Sylvie et Martine étaient bien excitées de voir les joueuses de la LPHF en action au Centre Bell pour le match opposant Montréal à Toronto, qui a réuni une foule record pour un match de hockey féminin, le 20 avril. Avant même que la partie ne commence, elles brandissent énergiquement leur foulard blanc, et se mettent à rire quand elles me voient les prendre en photo. Les deux dames représentent bien l’énergie de la foule dans l’aréna ce jour-là : positive, admirative, encourageante.