Son histoire semble relever de l'époque où il était encore possible qu'une parfaite inconnue soit repérée dans la rue par un agent important et devienne une star dès le lendemain. C'est un peu ce qui est arrivé à Olga Kurylenko, la «James Bond Girl» de Quantum of Solace. 

À 16 ans, cette Ukrainienne de naissance a été en effet été repérée à Moscou par un agent parisien au moment où elle sortait du métro! Elle a débarqué à Paris un an plus tard, a appris la langue de Molière, pose pour des magazines de prestige est devenue mannequin. Il y a quatre ans, elle a fait ses débuts au cinéma chez quelques auteurs (L'annulaire, Paris je t'aime) avant de bifurquer vers des productions plus musclées, qu'elles soient françaises (Le serpent) ou internationales (Hitman, Max Payne). 

Jamais, pourtant, n'avait-elle eu l'occasion de se frotter à des scènes d'action du genre de celles qu'elle a dû tourner aux côtés de 007. 

«De surcroît, il ne s'est écoulé qu'une toute petite semaine entre mon embauche et le début de la préparation, dit-elle. Quatre heures d'entraînement intensif quotidien pendant un mois avant même de commencer le tournage!» 

Connaissant la série comme tout le monde, mais pas plus que ça, la jeune actrice s'est aussi immergée dans les univers des films précédents, histoire de se familiariser avec le mythe. 

«Même si je me suis beaucoup attardée aux tout premiers films de la série, j'avoue que Michelle Yeoh est pour moi la plus inspirante des Bond Girls. Elle était remarquable dans Tomorrow Never Dies.» 

Olga Kurylenko apprécie notamment la pêche de l'actrice malaisienne, de même que son aplomb. «Elle n'était pas une Bond Girl typique. J'estime que Camille, que j'incarne, n'en est pas une non plus. D'ailleurs, je tire une grande fierté du fait qu'elle ne cède pas aux avances de 007. Elle est d'ailleurs son parfait miroir, dans la mesure où ses actions sont aussi motivées par une blessure de l'âme. Comme Bond est très gentleman, elle lui concède quand même un baiser!»