Après avoir tâté du baseball à l'été 1969 dans Un été sans point ni coup sûr, le jeune Jean-Carl Boucher remonte à nouveau dans le temps pour la comédie à saveur autobiographique 1981, où il devient l'alter ego du réalisateur Ricardo Trogi.

Malgré la mode kitsch et les coiffures bizarroïdes de l'époque, l'adolescent de 15 ans avoue avoir un faible pour cette décennie pas comme les autres. «J'aime l'ambiance des années 80, ça avait l'air de triper, avoue-t-il. La musique me rappelle les danses, les looks un peu déconnectés, comme les k-way rouges... J'aime la musique des Foreigner, Kiss et la chanson Xanadu, d'Olivia Newton-John.»

Confiné à un rôle secondaire dans Un été sans point ni coup sûr, celui d'un gamin baptisé Crevette, le jeune Boucher porte pour la première fois un film sur ses épaules. Un immense défi dans la mesure où il figure dans presque toutes les scènes, de surcroît dans la peau de l'ado qu'était Trogi en 1981.

«Dans mon premier film, je n'avais pas une goutte de stress, pour celui-là, c'est sûr que le défi est plus grand. L'avantage, par contre, c'est que je n'ai pas eu besoin d'aller loin pour savoir si je jouais correctement. Le réalisateur, c'est mon personnage...»

«Moi et Ricardo, on se ressemble beaucoup, poursuit le résidant de Fabreville. Sur le plateau, il régnait une belle chimie. On n'a jamais eu de désaccord, ç'a toujours bien marché. Ricardo me proposait des choses et, en même temps, me laissait souvent carte blanche.»

Derrière la caméra

Depuis janvier, le jeune comédien joue dans la télésérie Tactik, sur les ondes de Télé-Québec. La deuxième saison (59 épisodes) vient d'être mise en boîte. Si les astres semblent bien alignés en ce début de carrière, son rêve est plutôt de se retrouver un jour derrière la caméra. Il a d'ailleurs profité à plein des pauses durant les tournages de ses deux premiers films pour enrichir ses connaissances.

«Je veux faire de la réalisation un jour, c'est mon but. Faire des films réalistes pour la jeunesse. Sur un plateau, je pose beaucoup de questions au réalisateur. Francis Leclerc (Un été sans point ni coup sûr) m'a donné plusieurs conseils. J'ai pu profiter de son expérience.»