Pour Valentine’s Day, le réalisateur de Pretty Woman et de Princess Diaries, Garry Marshall, retrouve plusieurs de ses actrices et une bonne partie des stars les plus occupées d’Hollywood, afin de raconter une Saint-Valentin multigénérationnelle où l’amour se conjugue à ses débuts en compagnie d’Emma Roberts, au long terme avec Shirley MacLaine, et à tout ce qu’on peut imaginer entre les deux.

Valentine’s Day passera à l’histoire. Pas pour son originalité. Pas pour ses innovations sur le plan de la structure, de l’intrigue ou de la technologie. Pas pour le caractère exceptionnel de telle performance ou de telle idée qu’il véhicule. Non. Ce qui rend unique la nouvelle comédie romantique de Garry Marshall se trouve dans l’alignement des planètes ou plutôt des étoiles, qui a permis au réalisateur de Pretty Woman et autres Princess Diaries de réunir sous la même bannière la plupart des stars de l’heure d’hier, d’aujourd’hui et de demain. N’y manquaient que quelques Na’vis.

Film choral et multigénérationnel - contrairement au récent He’s Just Not That Into You ou à l’inégalé Love, Actually, qui s’attardaient aux trentenaires uniquement - Valentine’s Day raconte le jour de la Saint-Valentin (surprise!) d’une dizaine de couples de tous âges qui sont au début, à la fin ou en plein cœur de leur relation et met en vedette (on prend une grande respiration): Jessica Alba, Kathy Bates, Jessica Biel, Bradley Cooper, Eric Dane, Patrick Dempsey, Hector Elizondo, Jamie Foxx, Jennifer Garner, Topher Grace, Anne Hathaway, Ashton Kutcher, Queen Latifah, Taylor Lautner, George Lopez, Shirley MacLaine, Emma Roberts, Julia Roberts et Taylor Swift (dans son premier rôle au cinéma).

Qui dit mieux ou plutôt, qui dit plus?

Une douzaine d’entre eux ont été invités à rencontrer les journalistes dans un hôtel de Los Angeles afin de partager leur expérience lors d’une conférence de presse. Par bonheur, Garry Marshall était là pour discipliner les troupes et Shirley MacLaine, pour laisser tomber quelques répliques de son cru avec cette superbe royale que permettent ses 75 ans.

«La clé d’un amour qui dure à Los Angeles? Une femme qui sait qui elle est et un mari qui sait regarder de l’autre côté», a-t-elle pouffé après que certains de ses partenaires à l’écran, plus jeunes, eurent élaboré, sur le même thème, des réponses du genre: «Aimer à L.A., ce n’est pas différent d’ailleurs.» «C’est deux personnes qui travaillent sur une relation.» Amen.

Heureusement, inspirée par son aînée, Jessica Alba a osé: «Le secret, c’est d’épouser notre meilleur ami. C’est ce que j’ai fait. C’est vrai! Il a été mon meilleur ami pendant 10 jours.» Avant de devenir autre chose, peut-on comprendre du rire de celle qui s’est mariée avec le producteur Cash Warren en mai 2008 et a donné naissance à leur fille le mois suivant. Rires.

Garry Marshall

Et Garry Marshall de remettre un peu de calme dans les rangs, un peu comme il a eu à le faire régulièrement (dit-il, sourire aux lèvres) sur le plateau: «Première chose, je devais garder à l’œil tous ceux dont le prénom commençait par un J – et ce n’était pas une mince affaire.» En effet, il avait deux Jessica, un Jamie, une Jennifer, une Julia. «Sérieusement, pendant tout ce tournage, je me suis senti comme si, soudain, à l’école, j’étais devenu le gars le plus populaire et que tout le monde m’en devait une.

Ce qui ne m’est bien sûr jamais arrivé!»

Mais cela est probablement arrivé à Ashton Kutcher, dont le sourire craquant fait craquer, justement, les dames de tous âges, surtout quand il leur sort son discours sur l’amour: «Tout le monde veut recevoir de l’amour, mais on oublie qu’avant d’en recevoir, on doit en donner.»

Pas étonnant si, dans Valentine’s Day, tous et toutes gravitent autour de lui: il y incarne un fleuriste de Los Angeles et, en cette journée, tous les chemins mènent à sa boutique.

«Mon meilleur ami est fleuriste, raconte-t-il, et je peux vous dire que les vrais Cupidon, ce sont eux. Ils passent les mots d’amour de l’un à l’autre, mais ils savent aussi qui sort avec qui et qui trompe qui.» D’où le code d’honneur qu’ils posséderaient, révèle, dans le film, son personnage. Celui-ci hésitera à rompre ledit code quand il découvrira une certaine vérité concernant une personne qui lui est chère. Petit suspense.

Les seuls personnages qui sont à l’écart des autres pendant presque tout le long métrage - «mais nous nous croisions toujours sur le plateau parce que la nourriture y est gratuite», a fait remarquer quelqu’un - sont ceux qu’incarnent Bradley Cooper (un monsieur en costume) et Julia Roberts (une capitaine en permission et uniforme). Ils sont assis dans un avion en vol pour Los Angeles. Une proximité pas problématique pour eux: «Nous avons partagé la scène pendant huit semaines à Broadway, quand nous avons joué Three Days of Rain», dit le premier. «Ça a facilité cette nouvelle cohabitation», rigole la seconde.

Et Jennifer Garner d’ajouter combien elle a envié le rôle de Julia. Pour être collé-collé avec Bradley Cooper? Peuh! Pas de ça pour la conjointe de Ben Affleck! «Julia est assise tout le temps et ça, c’est un rêve pendant un tournage. Et dans sa scène finale, c’est elle qui appuie sur le bouton " pleurs " des spectateurs.» «Moi aussi, je l’ai enviée... mais c’est parce que je suis amoureux de Bradley», n’a pu s’empêcher d’ajouter George Lopez.

Peu après, le temps alloué aux journalistes du «marché intérieur» étant terminé, le groupe est allé s’adresser aux représentants de la presse internationale. «C’est la même chose, mais avec des accents», a expliqué Garry Marshall. À se demander qui devait tenir qui à l’œil sur le plateau!

Valentine’s Day (La Saint-Valentin) prend l’affichele 12 février. Les frais de voyage ont été payés par Warner Bros.