I Am Number Four de D.J. Caruso a pris l’affiche la semaine dernière. Sucker Punch de Zack Snyder arrivera sur nos écrans le 25 mars. Le premier met en vedette Alex Pettyfer. Le second, Vanessa Hudgens.

Par hasard (ou pas), Beastly de Daniel Barnz (Phoebe in Wonderland), dont ils sont les têtes d’affiche et dont la sortie s’est fait longtemps attendre, fera son entrée dans les salles obscures un peu après le premier et un peu avant le second.

Public cible, les adolescents. Ceux qui sont romantiques en particulier. Donc, les filles? «Elles sont interpellées plus immédiatement par ce récit, admet le réalisateur rencontré cette semaine dans un hôtel de Los Angeles. Mais le film s’adresse aussi aux garçons parce que, dans cette adaptation, l’histoire est racontée du point de vue de la Bête. Cela n’avait pas été exploité auparavant.» C’est ce qui l’a séduit dans ce projet, assez pour scénariser lui-même le best-seller d’Alex Finn.

Version contemporaine de La Belle et la Bête, Beastly raconte Kyle (Pettyfer). Il est beau, riche, arrogant. Dans les couloirs de la même école, Lindy (Hudgens). Elle est douce, solitaire, «différente». L’un sous les projecteurs. L’autre dans l’ombre. Jusqu’au jour où Kyle, enivré par sa propre splendeur, se met à dos l’inquiétante Kendra (Mary-Kate Olsen). On la dit sorcière. Elle prouve l’être en jetant un sort au garçon. Laid à l’intérieur, il le sera aussi à l’extérieur.

Seul l’amour, le vrai, pourra lui redonner son apparence originale. Il a un an pour le trouver.  Classique. «Mon défi était de traiter de façon originale une histoire que tout le monde connaît», indique Daniel Barnz. D’où le changement de point de vue. Et, également, la décision de ne pas exploiter, physiquement, le côté animal de la Bête. Pas de fourrure, donc. L’idée: «Que le visage de Kyle affiche tout ce qu’il trouve répugnant chez les autres – tatouages, cicatrices, piercings, mauvaise peau», raconte Alex Pettyfer qui, pour se transformer, a dû passer trois heures par jour sur la chaise de maquillage. Dès le début du tournage, il s’était aussi rasé le crâne: «Regardez Justin Bieber, Zac Efron, les cheveux comptent parmi leurs atouts. Kyle a donc perdu les siens», note le réalisateur.

Tournage montréalais
Tourné à Montréal qui se prend ici pour New York, Beastly, comme le conte classique, rappelle qu’il ne faut pas se fier aux apparences: «Avoir l’école secondaire comme arrière-plan est parfait pour aborder cela: il n’y a aucun autre moment dans une vie où l’apparence a plus d’importance», rappelle Vanessa Hudgens.

Ce message-là se reflète jusque dans les décors où évoluent les personnages. Contrairement à la maison vieille et pleine d’ombres où Kyle s’installe après sa métamorphose, l’appartement où il vit quand on le rencontre est rutilant.
«Il y a des miroirs partout, tout est lisse, sans imperfection. Cela illustre la vanité du personnage et, aussi, son incapacité à voir au-delà du miroir», fait le réalisateur qui, afin d’être sûr d’avoir le couple idéal pour dire cette histoire revisitée a fait passer ce que Vanessa Hudgens appelle «une audition de compatibilité».

Elle, Daniel Barnz la connaissait et savait ce dont elle était capable. Le réalisateur ne savait par contre rien d’Alex Pettyfer. Le jeune homme n’était pas dans la ligne de mire des studios comme, semble-t-il, il l’est à présent. «Il avait passé une audition, je l’avais trouvé bien, mais nous avions d’autres candidats à voir. Un jour, il me téléphone de Londres et me dit: il me reste juste assez d’argent pour prendre un billet d’avion. Je viens si tu me dis que j’ai une chance d’avoir le rôle. Je ne pouvais rien lui garantir, mais j’avais vu son potentiel et je savais qu’il devait essayer.»

Alex Pettyfer a donc pris l’avion pour Los Angeles. Il ne le regrette pas: «Je suis un garçon très chanceux et je le sais», conclut-il en passant une main dans ses cheveux. Car, oui, que ses fans se rassurent, ils ont repoussé.

Beastly (Sortilège) prend l’affiche le 4 mars.
Les frais de voyage ont été payés par Alliance Vivafilm.