La cinquième édition du festival en ligne Plein (s) Écran (s) s’amorce mercredi sur la page Facebook de cet organisme voué aux courts métrages. Et pour la troisième année, la comédienne Julianne Côté en est la porte-parole. En cette période de pandémie, le festival prend tout son sens, soutient-elle. Voici pourquoi.

Au cours de ses quatre premières années, le festival en ligne Plein(s) Écran(s) a fait le plein de 9,7 millions de visionnements dont 3,7 millions uniquement l’an dernier, signe qu’il gagne en popularité. On peut légitimement s’attendre à un nouveau record en cette année de règles sanitaires doublées d’un couvre-feu.

Non seulement cette cinquième édition du festival a lieu du 13 au 25 janvier, en plein cœur du couvre-feu décrété par le gouvernement du Québec, mais elle propose en plus plusieurs nouvelles activités dont un volet de très courts métrages à voir sur Instagram.

Oui, il y a de quoi faire la joie des (nombreux) adeptes des réseaux sociaux. Mais quiconque s’intéresse à la relève dans le cinéma québécois a tout intérêt à aller fouiner sur la page du festival pour y découvrir de nouveaux films couplés à de récentes œuvres ayant fait un tabac dans les festivals de par le vaste monde.

« Plein(s) Écran(s) est un festival à la fois de son temps et très pertinent, nous dit sa porte-parole Julianne Côté, comédienne vue dans la série Le chalet ainsi que dans des films tels Tu dors Nicole et Ça sent la coupe. Et c’est pour tout le monde. Lorsque je suis devenue porte-parole, ma grand-mère a “aimé” la page et depuis, elle m’appelle après ses visionnements pour me faire partager ses commentaires. »

Comme plusieurs, la comédienne s’attend à une excellente année pour le festival.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LAPRESSE

Julianne Côté

En ces temps de pandémie, il prend tout son sens. Le festival dure en raison de la qualité des films présentés, de la curiosité des gens, de leur envie de faire des découvertes et en raison de son accessibilité.

Julianne Côté, porte-parole du festival en ligne Plein(s) Écran(s)

Parlons-en, de l’accessibilité. Comment voir les films de ce festival ? D’abord, on va sur Facebook et on aime (like) la page du festival. Pas de formulaire et pas de prix d’entrée. Ensuite, durant le festival, on peut visionner quatre courts métrages par jour. Au bout de 24 heures, ils sont remplacés par quatre nouvelles œuvres.

Cette année, l’offre est plus importante que jamais. Au total, la programmation comptera 66 courts métrages, 2 classes de maître (avec Jean-Marc Vallée et la productrice Gracia Maria Turgeon), 5 projections commentées et 20 baladoémissions (podcasts).

« Il y a de nouvelles sections, s’enthousiasme Julianne Côté. Prenons pour exemple celle appelée Insomniaque(s) qui s’adresse à un public plus averti et qui commence à 23 h. Pour les jeunes et les familles, il y a une section de courts présentés par le Carrousel international du film de Rimouski. »

Pour les nostalgiques, une section dite carte blanche à l’ONF permettra de voir ou de revoir six courts sortis entre 1966 et 1994 et entre autres signés par Denys Arcand, Denis Villeneuve, Manon Barbeau et Jacques Godbout.

Julianne Côté ne joue dans aucun des films présentés lors de cette édition. « Mais je les regarde tous ! dit-elle. Je suis dans un marathon d’écoute. »

Comme les films sont inscrits en compétition, le festival se conclura avec la présentation de huit prix, dont un remis par le public. Les internautes ont donc l’occasion de voter.

Actuellement plongée dans un projet personnel d’écriture dont elle tait les détails, Julianne Côté sera de la distribution de la série La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé destinée à Canal+ et Club Illico. Adapté par Xavier Dolan, ce thriller psychologique était à l’origine une pièce de théâtre de Michel Marc Bouchard. Le tournage doit commencer ce printemps.

> Consultez le site web du festival